Christopher Lamora a déposé ses valises à Yaoundé lundi dernier, après avoir prêté serment le 11 février 2022.
Devant le congrès américain, Christopher Lamora a indiqué clairement que l’une de ses priorités en tant qu’ambassadeur au Cameroun serait la résolution de la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Déclaration faite dans le cadre de son audition pour la validation de sa nomination pour représenter les intérêts du pays de l’oncle Sam.
Bien que le nouvel ambassadeur n’ait pas encore présenté ses lettres de créance au chef d’Etat camerounais, Paul Biya, il a déjà commencé la prise de contact avec le personnel de son ambassade. La dernière en date est son soutien apporté aux dames de cette instance mardi dernier lors de la célébration de la journée internationale des droits de la femme.
Christopher Lamora arrive au Cameroun dans un contexte où les relations entre les deux pays sont quelques peu tendues.
Il y a d’abord eu la déclaration de son prédécesseur, Peter Barlerin au sortir d’une audience avec le président Paul Biya où il soulignait avoir invité le président camerounais à penser à une alternance au pouvoir. Une sortie qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive avec une partie de la société camerounaise qui parlait alors d’ingérence des Américains.
Puis, il y a eu en 2019, sous l’administration de Donald Trump, l’exclusion du Cameroun du traité de l’Agoa (accord sur les opportunités de croissance pour l’Afrique). Les US accusaient alors le Cameroun de non-respect des droits de l’homme dans les régions en crise du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Christopher Lamora arrive en terrain connu. Le diplomate n’est pas un étranger au Cameroun. Il débute sa carrière internationale en 1992 au Consulat américain de Douala. Il y passe un an avant de s’envoler pour la République centrafricaine. Ensuite, il va travailler en République Démocratique du Congo, au Ghana et en Guinée équatoriale.
Polyglotte, il s’exprime couramment en anglais, français et espagnol. Le diplômé de l’école des affaires étrangères de l’université de Georgetown s’est spécialisé en relations internationales particulièrement où il a poussé ses études sur l’Union soviétique.
Christopher Lamora, marié à un homme, arrive dans un pays où cette pratique est condamnée par le code pénal.
