Il a participé à «Cinquante ans de mode pour célébrer le cinquantenaire de l’indépendance de la République du Congo».
A l’heure où le monde entier célèbre l’Afrique, 50 ans après l’envol de la plupart des pays du continent africain vers une nouvelle liberté et l’independance, c’est le moment d’un premier bilan. On peut se demander ce que les jeunes états africains ont fait de cette indépendance, si en 50 ans ils ont acquis une maturité qui leur permet d’évoluer et de trouver leur place dans l’immense village planétaire qu’est devenu le monde. La réponse à ces question est complexe et mitigée. Mais pour le moment c’est l’occasion pour ces états de fêter cette liberté durement acquise, d’examiner les périodes glorieuses de leur passé récent et moins récent et de réfléchir à la passation de flambeau à la nouvelle génération qui fera l’Afrique de demain. C’est ce qu’a fait la République du Congo entre le 13 et le 15 aout dernier.
En ouverture des différentes festivités (cérémonies officielles, défilé militaire et civil, concerts.etc), Brazzaville à offert à ses habitant un grand show de mode qui revisitait les 50 dernières années de créations vestimentaires par des couturiers et créateurs des continents africain et européen. Cette soirée se déroulait au Terminalia, nouveau lieu créé par Mme Cendrine Ottonello Sassou Nguesso également à l’initiative de ce show, au profit de son association Génération Plus qui vise à encourager les initiatives de la jeunesse congolaise, avec l’aide de Béatrice-Adélaïde Baubrin pour l’organisation.
Devant le couple présidentiel et un parterre de personnalités, des créateurs et marques comme Pathé’o, Francesco Smalto, Eden Park et Imane Ayissi ont présenté leur interprétation de la mode des 5 dernières décennies. Imane Ayissi le couturier d’origine camerounaise, sans doute le meilleur exemple d’une fusion créative entre les continents africains et européens, a ouvert lé défilé avec une collection capsule créée spécialement pour l’occasion, inspirée de la mode du milieu des années 60.
Cette série des petites robes de forme trapéze, en coton avec des aplications de motifs en futrine colorée a été aussi l’occasion pour Imane Ayissi de rendre hommage à Yves Saint Laurent, le grand couturier qui a tellement mis en avant dans ses collections la beauté des femmes africianes, décédé en 2009, et à qui Paris consacre en ce moment même une vaste exposition rétrospective. C’est tout spécialement le Saint Laurent innovateur des années 60 qu’Imane Ayissi a évoqué avec cette mini collection et en particulier la collection «pop art» de 1966 qui s’inspirait du travail du peintre américain ami de Saint-Laurent Tom Wesselman.

Mais les formes colorées appliquées à la manière pop art sur les robes d’Imane Ayissi sont les sympboles de la richesse culturelle du continent africain. Profil de masque Bambara, tabouret royal, cauri .etc évoquent la façon dont les cultures africaines ont appréhendé les grands thèmes de l’humanité comme l’argent, la recherche du pouvoir les échanges, les mystères de la maternité, le rapport aux forces de la nature, la justice et les droits de l’homme, la spiritualité et les croyances en l’au delà.etc.
Un autre moment du défilé, qui illustrait la mode des années 2000 a permis à Imane Ayissi de montrer au pubic congolais ses recherches sur la mode contemporaine, avec sa collection réalisée entièrement en coton biologique intitulée Fashion Ghost.
