Les juges de la Cour Suprême auront à statuer sur 69 dossiers, dont celui très délicat du rejet de la liste du ministre Maurice Kamto dans la région du Centre
Mardi 13 août 2013 la Cour Suprême statuant comme conseil constitutionnel siègera pour statuer sur les 69 requêtes introduites dans le cadre du contentieux pré-électoral des prochaines législatives du 30 septembre 2013 prochain. Plusieurs partis ont saisi le juge constitutionnel afin de voir annulée la décision d’Elections Cameroon de rejeter certaines candidatures comme cela a été le cas pour plusieurs partis de l’opposition, mais aussi beaucoup de griefs sont fait à l’encontre de l’acceptation de certaines listes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais au pouvoir. Parmi les motifs de recours on retrouve le non-respect des dispositions du code électoral : notamment le non-respect de la composante sociologique, la non-inscription d’un candidat sur les listes électorales, le non-respect du genre, l’absence de cautionnement, l’absence d’identification d’un candidat ou le non-respect de l’âge, le dépôt de telle ou telle liste de candidatures au-delà du délai légal, la contestation des listes adverses… Dans la région du centre par exemple le MRC de l’ancien ministre démissionnaire Maurice Kamto et d’autres partis se plaignent de l’impartialité présumée du Conseil électoral D’ELECAM dans son examen des dossiers et ses décisions de rejet, ainsi que de la violation des dispositions du code électoral relatives à la composition des dossiers des candidats et à l’investiture des partis politiques.
Il reste difficile de prévoir quelles orientations prendront les décisions du Conseil Constitutionnel. Cependant son équipe étant constituée pour le moment de juges nommés par le président Paul Biya dont le parti RDPC est mis en cause dans plusieurs reproches, les observateurs pensent que le contentieux ne fera pas beaucoup de différence. De nombreux observateurs s’attendent néanmoins à des gestes forts, dont le but sera d’avantage de montrer l’impartialité d’Elecam aux yeux du monde, comme par exemple la réhabilitation des listes de Maurice Kamto. Elles avaient été rejetées pour arrivée tardive (après minuit) à ELECAM, ou pour défaut des attestations de paiement des cautionnements. Un argument qui ne convainc cependant pas les dirigeants du MRC. «Les représentants du MRC sont arrivés à Elecam avant minuit ! Seulement, nous ne pouvions pas déposer nos dossiers avant d’y avoir enjoint les récépissés du versement des cautionnements. Et les retards dus à l’obtention de ces récépissés ne dépendaient pas de nous. De 14h à minuit, nous n’avons pas pu sortir l’ensemble des récépissés. Le personnel du Trésor a même continué ce travail jusqu’à ce matin », a expliqué monsieur Kamto. A l’analyse, plusieurs pensent que c’est parce qu’il a voulu compéter dans le centre que sa liste a été rejetée.

Google images)/n