C’était au cours d’un atelier organisé à Douala par Journalistes en Afrique pour le Développement et l’Union Européenne
Contribuer à une couverture équitable des élections et des activités des partis politiques, c’est le principal but de l’observatoire de la couverture médiatique des élections au Cameroun, qui a été crée vendredi 16 novembre 2012 dernier. C’était au cours d’un atelier organisé à Douala par Journalistes en Afrique pour le Développement, Jade Cameroun, en partenariat avec l’union européenne. La tenue de ces travaux s’inscrivait dans le cadre du programme d’appui aux processus électoraux au Cameroun, PAPE, et précisément dans le cadre du projet relatif à la mobilisation citoyenne pour les élections crédibles, MOCEC. Lors des travaux qui ont regroupé les journalistes et militants des droits de l’Homme, Etienne Tasse le coordonateur de Jade Cameroun, est notamment revenu sur la présentation du projet d’appui aux processus électoraux, et dont le but d’une part, est de produire des articles et des magasines sur les élections, et d’autre part, de sensibiliser les populations à aller s’inscrire sur les listes électorales à travers la production et la diffusion des spots radios et télévisés ainsi que la diffusion des messages dans les journaux. En marge de cela, il était important de mettre sur pied un observatoire pour apprécier le travail effectué par les médias en période électorale, selon Jade Cameroun. Sur place, quatre groupes de travail ont été constitués pour former l’observatoire: le groupe presse écrite et cybernétique, le groupe radio, le groupe télévision et le groupe chargé d’observer la régulation.
Jean Vincent Tchienehom, président de l’observatoire
Selon Florence Lemoine-Minery du Gret, l’observatoire aura pour rôle de « sensibiliser, informer largement les citoyens sur les programmes des candidats et partis, relayer la voix des citoyens, susciter le débat contradictoire pour aider à un choix éclairé des citoyens, surveiller le déroulement du processus électoral et observer les partis politiques, candidats et organisations de la société civile ». En plus des médias, la structure devra aussi observer le déploiement du régulateur en période électorale. Ici, il sera question de « définir les règles du débat démocratique dans les médias, organiser le débat public dans les médias de service public, proposer des formations, séances d’information pour les journalistes, mettre en place une veille et en faire le bilan, rappeler à l’ordre si besoin, et veiller à l’équilibre des tendances exprimées dans les médias privés », poursuit Florence Lemoine-Minery. A cet effet, l’observatoire devra apprécier dans les médias audiovisuels, s’il y a équilibre du temps d’antenne des candidats dans tous les programmes relatifs aux élections. Au niveau de la presse écrite et cybernétique, il sera question de comparer la surface occupée par chaque candidat voire parti politique et ses soutiens dans les pages principales des journaux. Les différents éléments recueillis par l’observatoire, seront contenus dans des rapports qui seront publiés avant, pendant et après les élections. Avant la fin de l’atelier, le journaliste Jean Vincent Tchienehom a été porté à la tête de l’observatoire de manière consensuelle.