Le président d’Apejes de Mfou estime que l’actuel leader du championnat de première division vient juste « s’amuser » en L1.
Quelles sont les ambitions de votre équipe cette saison ?
Apejes n’a pas d’ambition particulière. Nous venons vous amuser. Les enfants vont se faire plaisir à tous les matches. Mais vous savez que quand on joue sans pression, on est plus dangereux. Nous voulons juste prouver qu’avec les jeunes on peut faire beaucoup de choses. Vous avez vu que ce sont les jeunes qui jouent depuis le début de la saison.
Vous jouez avec les maillots estampillés « Le jour », un journal camerounais. Est-il votre seul partenaire ?
C’est notre partenaire officiel. Il y a d’autres partenaires qui sont là mais notre partenaire officiel, c’est le quotidien Le jour et nous disons vraiment merci à monsieur Haman Mana.
Avec le départ du partenaire exclusif de la Ligue 1, Mtn, comment comptez-vous résoudre vos problèmes financiers avec un championnat de 36 journées ?
Mtn nous donnait 14 millions en deuxième division. Ce n’était pas rien mais ce n’était pas non plus beaucoup. Avec eux ou trois partenaires, on peut couvrir ça, voire excéder ce que Mtn nous donnait. Je crois que Mtn est parti et ce n’est pas la fin du monde. On peut couvrir ce qu’il nous donnait. Moi je me dis plutôt qu’il nous dupait à la limite. Il a bloqué le championnat. On a donné les noms Mtn élite one et two aux championnats de première et deuxième division. Je crois que c’était un peu gros par rapport aux modestes moyens qu’il nous donnait. Or, il y a des sociétés qui pouvaient également financer le football camerounais mais ils n’avaient pas l’occasion parce que Mtn avait tout verrouillé. Je crois qu’avec le départ de Mtn, nous aurons beaucoup de sociétés camerounaises qui pourront s’intéresser au football.
Vous dites que vous êtes venu vous amuser mais vous occupez provisoirement la première place, après huit journées. Est-ce que vous avez les ambitions d’être africain ?
Nous n’avons pas d’ambition. L’équipe d’Apejes n’a pas commencé le championnat de première division avec des grosses ambitions. Si on décroche une place pour les compétitions africaines on va faire avec.
Vous êtes né il y a sept ans et aujourd’hui vous êtes en première division. C’est une ascension fulgurante. Quel est le secret d’Apejes ?
C’est vrai que c’est une très belle ascension. Mais notre secret reste la formation. Nous comptons beaucoup plus sur les jeunes. Ce sont eux qui font les résultats aujourd’hui comme vous l’avez constaté depuis le début de la saison.
Quand vous parlez de formation, cela signifie-t-il que vous avez toutes les catégories jeunes ?
Nous avons toutes les catégories jusqu’aux débutants de quatre ans. Nous avons un centre de formation à Yaoundé et un autre du côté de Mfou. L’administration du club est basé à Ngoa -Ekélé.
Pourquoi le nom d’Apejes de Mfou alors que vous êtes basé à Yaoundé (Ngoa-Ekélé)?
Apejes de Mfou parce que c’est notre village. Mais nous avons été délocalisés par la Ligue de football professionnel. Le jour où les autorités vont arranger le stade de Mfou, nous allons y retourner.
