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Les dérives de la Diaspora Camerounaise II: Quand le gouvernement camerounais broie sa propre Diaspora

Par Richard Gatchoko Minée par les groupements villageois et amicaux, la Diaspora camerounaise est loin de cibler les aberrations qui…

Par Richard Gatchoko

Minée par les groupements villageois et amicaux, la Diaspora camerounaise est loin de cibler les aberrations qui abrogent son éclosion. Après le danger que représente les groupements villageois, Elle doit faire face de nos jours aux sévices du gouvernement conservateur camerounais qui voit en celle-ci une force incontournable dans le changement du système en place d’où la nécessité de la combattre sans relâche. Le gouvernement camerounais utilise des mesures de persécutions politiques dites du «Paranormal» pour amoindrir une diaspora déjà fragilisée par ses propres constituants.

Cette façon de se constituer en pêcheur en eaux troubles ne peut être favorable qu’à un régime dictatorial en divorce total avec la notion de développement. Car la Diaspora d’un pays reste une force voire une vitrine indispensable à son développement. L’illustration la plus importante est celle de la Chine et d’autres pays en voie de développement qui ont mis en exergue L’espionnage industriel au détriment de l’espionnage politique occidental. Ce qui leur a permis d’accroitre leurs richesses et de s’ériger parmi les grands de ce monde. La Chine comme l’Inde et le Brésil ne seraient jamais arrivés à leur niveau actuel s’ils avaient refoulé leur diaspora. Au moment où les pays pauvres comme le Mali, le Kenya, le Sénégal et bien d’autres se fixent comme objectif de négocier auprès des pays occidentaux L’obtention de la double nationalité pour leur diaspora, Le gouvernement camerounais fait de cette entité de la vie quotidienne un calcul politique dans le seul souci de protéger les intérêts personnels des gouvernants.

Une partie de la population et sans doute la plus intègre est dénudée des objectifs de la nation. Dans la Diaspora proprement dite, le vent de la trahison et de «l’Etat-parti» est au centre de toutes les préoccupations des ambassadeurs au détriment de «l’Etat-nation» qui s’éteint petit-à-petit. Les biens de la Nations sont dilapidés sans raison aucune par les dignes représentant de L’Etat à L’étranger au nom du chef de l’Etat. Lorsqu’un déplacement du président de République est annoncé dans un pays occidental, une Section ou une sous-section du RDPC voit le jour le même jour avec pour véritables militants tout ce qui est noir, des Africains de toutes sortes, car il s’agit d’un charter dont chaque participant touche une prime à la fin de l’exercice. Ce qui est symptomatique d’un grand malaise quand on sait que ce mal social est développé au Cameroun par les fondateurs de «l’appel du peuple» pour maintenir le président Biya au pouvoir.

La Diaspora camerounaise doit prendre en considération toutes les menaces qui pèsent sur elle pour se reconstituer, elle doit transcender l’état actuel des choses voire trouver de nouvelles stratégies pour sortir du jouc gouvernemental dans lequel elle est enfermée. Elle doit cesser de penser que le Cameroun appartient au président Biya et son gouvernement. La notion de l’ «Etat-Nation» doit prévaloir sur toute forme de conception étatique que l’on nous propose aujourd’hui. Un peuple ne fuit jamais sa nation. Nous sommes nés Camerounais et nous mourrons Camerounais quel qu’en soit le papier que nous avons dans nos poches.

Notre fragilisation par le gouvernement est aussi plus inquiétante à tel point que notre contribution à des différents sujets qui animent notre pays est sous lumière. Nous ne participons pas, nous avons perdu le sens des relations sociales et de jours en jours notre égoïsme prend le dessus sur nos idées solidaires et patriotes. Lorsque le bébé d’une jeune fille est volé dans notre propre pays, La Diaspora camerounaise condamne l’affaire mais à travers des voies dispersées et amoindries. Il est vrai que nos forces ne suffisent pas pour lutter contre une voyoucratie. Toutefois, elles peuvent servir de base à nos frères cloitrés dans le désespoir pour pousser la lutter pour la justice vers des fins nobles.

Pour mériter ou bénéficier d’un service qui vous revient de droit en tant que Camerounais, vous devez montrer votre appartenance au parti au pouvoir le RDPC, vous devez porter l’éloge du candidat naturel son excellence Paul Biya plus haut afin de vous sentir Camerounais. La plupart des ambassades sont au répondeur, le service est lent (si vous avez même la chance d’être servi), la corruption est pressentie, le pays meurt, les ambassades dorment et la diaspora perd l’élan.

La diaspora camerounaise est dans une crise identitaire occasionnée par le gouvernement camerounais à travers sa politique d’opacité envers celle-ci. Cette crise est exprimée par les représentations diplomatiques à l’extérieur. Il est temps de repenser les fondements de notre patriotisme et surtout le rôle joué par le gouvernement camerounais dans ses relations avec la diaspora. Notre devoir ne devrait plus se limiter prochainement à l’établissement des pièces officielles, (Passeport, Carte consulaire et bien d’autres) il doit aller au-delà de ces entités matérialistes et financières dans le seul but de donner à notre pays les résultats concrets du patriotisme.

Article lié: Les dérives de la diaspora camerounaise: Quand les groupements villageois défient le patriotisme.

Richard Gatchoko
Journalducameroun.com)/n