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Les ministres africains veulent attirer l’attention sur les défis du patrimoine culturel du continent

Tel était l'objectif de la 2e table-ronde annuelle des ministres africains pour le patrimoine mondial en Afrique, à laquelle a…

Tel était l’objectif de la 2e table-ronde annuelle des ministres africains pour le patrimoine mondial en Afrique, à laquelle a participé Ama Tutu Muna, ministre de la culture du Cameroun

Faut-il choisir entre développement économique et conservation du patrimoine? La question a été débattue lors de la table-ronde des ministres africains pour le patrimoine, organisée conjointement par le Fonds pour le patrimoine mondial africain et l’Unesco. Parmi les intervenants présents aux côtés de la Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, du Président du Comité du patrimoine mondial, Sok An et du Président du Fonds pour le patrimoine mondial africain, Sibusio Xaba, figuraient notamment sept ministres : Hassan Arero Wario, ministre de la culture, des sports et des arts du Kenya ; Khamis S. Kagasheki, ministre des ressources naturelles et du tourisme de Tanzanie ; Ama Tutu Muna, ministre de la culture du Cameroun ; Mario Lucio Sousa, ministre de la culture du Cap Vert ; Bruno Maiga, ministre de la culture du Mali, Enock Dayang Menwa, ministre de la culture, des arts et de la conservation du patrimoine du Tchad et Jerry Ekandjo, ministre de la jeunesse, du service national, des sports et de la culture de Namibie.

Pour Irina Bokova, les pays ne doivent pas avoir à choisir entre protection du patrimoine et développement. « L’UNESCO s’emploie à montrer que les sociétés peuvent avoir les deux -en fait, doivent avoir les deux pour être équilibrées, inclusives et favoriser le développement durable », a-t-elle insisté.

Créé en 2006, le Fonds pour le patrimoine mondial africain s’emploie à renforcer les capacités de protection et de conservation du patrimoine dans la région, en promouvant notamment la formation dans ce domaine. Mais le manque de financement limite la portée des actions entreprises. « Nous disposons d’un financement de cinq millions de dollars, ce qui est nettement inférieur aux 25 millions prévus lors de sa mise en place en 2006 », a regretté le Président du Fonds pour le patrimoine mondial africain, Sibusio Xaba, qui a appelé les pays de la région à allouer davantage de ressources.

La 37e session du Comité du patrimoine mondial a lieu à Phnom Penh au Cambodge. La ministre de la culture du Cameroun y participe
unesco.org)/n