Un dispositif spécial, permettant de rassembler des dons en denrées alimentaires et argent liquide, a été mis en place dans certaines grandes surfaces à Douala
Devant des avis placardés à l’entrée de certains magasins, notamment au quartier Akwa et Bonapriso à Douala, des clients peuvent déposer argent et denrées alimentaires pour soutenir l’effort de guerre contre Boko Haram.
«À la suite des attaques de la secte criminelle Boko Haram contre notre pays, les opérateurs économiques ont décidé d’apporter leur contribution à l’effort de guerre.. Une première opération a donné environ un millier de tonnes de denrées alimentaires. Nous avons décidé d’élargir le spectre des contributeurs», a déclaré le ministre du Commerce après son tour des magasins. Il s’agit pour Luc Magloire Mbarga Atangana «de mieux communiquer pour que les âmes de bonne volonté se joignent à la chaîne de solidarité en faveur des forces de défense et de sécurité engagées au front, et des populations des zones frontalières». Descendu sur les lieux lundi 09 mars 2015, il a par ailleurs suggéré qu’un animateur (pourvu d’un micro) attire spécifiquement l’attention des consommateurs sur la question.
Paquets de sucres, boîtes de lait, pâtes alimentaires et autres denrées constituent ce «don populaire», dont l’avis susmentionné assure qu’il «sera acheminé avec diligence» à ses destinataires. Des dépôts en argent liquide sont également faits, dans une «urne transparente scellée». À cet effet, le Mincommerce a exhorté ses collaborateurs locaux à diriger cette opération dans une totale «transparence» et à procéder à une comptabilité «rigoureuse» de ces dons. Pour Luc Magloire Mbarga Atangana, l’initiative entamée à Douala, dans le Littoral, est à multiplier sur l’ensemble du territoire national.
Dans cet élan de solidarité, des opérateurs économiques camerounais avaient déjà remis, le 26 février dernier au ministre de la Défense à Yaoundé, un important don de produits divers destinés aux soldats engagés au front à l’Extrême-Nord du pays. 1000 tonnes de riz, sardines, sucre, plantain, palettes d’eau minérale, poisson, lait, savon, pâtes alimentaires, et autres, avaient alors été acheminées par avion dans la région de l’Extrême-Nord.