Un code communautaire a été mis sur pied avec des objectifs sécuritaires et économiques.
Cette réglementation constitue une étape dans la concrétisation des objectifs de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale. La Cemac ambitionne en effet de mettre en place un ensemble de dispositions concourant à une intégration totale dans la sous région Afrique centrale. C’est dans cette optique qu’un code communautaire de la route est adopté en Août 2001 par les Etats membres que sont le Cameroun, le Gabon, le Tchad, la Congo, la Centrafrique et la Guinée Equatoriale.
Le code communautaire est un texte conventionnel mis sur pied dans le but d’harmoniser la législation routière dans l’espace Cemac. Cette démarche a un fondement économique, puisqu’elle vise à favoriser les échanges entre pays et partant, à booster l’essor les économies de la sous- région. Elle a aussi un but sécuritaire. En effet, elle vise à lutter contre les vols de véhicules transfrontaliers et à contrôler les mouvements des engins roulants dans la zone Cémac. D’après Ngoumbe Zacharie, sous directeur au ministère camerounais des transports, « le vol de véhicules était devenu un problème majeur et il était devenu impératif de contrôler les engins qui passent d’un pays à l’autre ». Et ce suivi passe par un système d’identification harmonisé.
L’article 78 du code communautaire de la route énonce que les immatriculations des véhicules issus de la zone Cemac se présentent sous forme de plaques réfléchissantes sécurisées comportant le logo de la Cemac et le sigle du pays . Chaque pays de la Cemac a un sigle permettant de l’identifier. Ainsi, à travers ce sigle, l’on peut savoir d’où vient un véhicule circulant à travers les Etats. Par exemple, un véhicule qui part du Tchad pour le Cameroun et inversement sera reconnu et il sera loisible de vérifier s’il s’agit ou non d’un véhicule litigieux (par exemple volé). Le suivi semble d’autant plus aisé que les plaques d’immatriculation disposent d’une puce électronique. Ngoumbe Zacharie confie que cette dernière permet le référencement du véhicule dans une banque de données. Les informations stockées sont partagées par les différents pays de la zone. Cela facilite le travail de contrôle.

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