Par la décision du chef de l’Etat, chef des armées, la prime mensuelle par mois et par homme passe de 250 000 F à 450 000 F. L’information a été communiquée par le Mindef jeudi à Douala
La participation du contingent camerounais à la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) vient de connaître deux mesures fortes.
La revalorisation des primes. Par décision du chef de l’Etat, chef des armées, la prime mensuelle par mois et par homme passe désormais de 250 000 F à 450 000 F. Cette nouvelle disposition s’applique sur le troisième contingent qui sera déployé en août prochain. Mais, a également un effet rétroactif sur les deux derniers contingents qui bénéficient eux aussi de cette augmentation.
Deuxième mesure nouvelle, tout militaire ou policier faisant partie du contingent s’engage désormais à participer à la mission sur la base d’un contrat individuel. Le document précise les droits et les devoirs de l’engagé.
Ces deux décisions du chef de l’Etat Paul Biya ont été communiquées jeudi, 21 juillet 2016, par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, qui s’adressait aux militaires du troisième contingent.
Après la communication du Mindef, les 750 éléments – en mise en condition opérationnelle au 21e régiment du Génie militaire à Douala, avant la mission – ont procédé à la signature solennelle de leurs contrats avec le chef d’état-major des armées, le général de corps d’armée, René-Claude Meka. Une cérémonie similaire se tient ce vendredi à Awaé dans la Mefou-et-Afamba.
En revenant sur « la marche déplorable » des éléments du deuxième contingent à Yaoundé le 9 septembre 2015 – alors que Edgar Alain Mebe Ngo’o était Mindef -, Joseph Beti Assomo a indiqué jeudi que ces mesures visaient à renforcer et rassurer la sérénité dans les rangs, afin de « dissiper tout malentendu », en rappelant un principe fondamental qui régit le fonctionnement d’une armée républicaine: la discipline. Pour le Mindef, rien ne justifie que des militaires marchent, quels que soient les arguments qui l’expliquent. Et en cas de récidive, Joseph Beti Assomo annonce des « sanctions » à appliquer avec « toute la rigueur et le règlement militaire ».
Par ailleurs, il sera désormais organisé une prise d’arme solennelle dans la Cour d’honneur du Quartier général au départ et au retour d’un contingent.