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Libération de Michel Thierry Atangana: le gouvernement nie avoir été mis sous pression

Le ministre de la Communication, qui a accordé un point de presse, indique que cette libération issue de la grâce…

Le ministre de la Communication, qui a accordé un point de presse, indique que cette libération issue de la grâce présidentielle bénéficiera également à 24.000 prisonniers.

Face au doute exprimé par les médias qui ont qualifié le décret présidentiel de remise de peine du 18 février 2014 de « Décret Thierry Michel Atangana », grâce par laquelle le président camerounais est soupçonné d’avoir cédé à la pression d’acteurs étrangers, le ministre de la Communication a tenu un point de presse le 25 février 2014. Issa Tchiroma Bakary a insisté sur la souveraineté et l’indépendance des pouvoirs au Cameroun.

Le ministre de la Communication s’est appesanti sur l’avis émis par le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ce groupe avait rendu un avis le 13 novembre 2013, jugeant « arbitraire » la détention de Michel Thierry Atangana, jugé deux fois pour les mêmes faits.

Le ministre de la Communication a rappelé que Michel Thierry Atangana avait été écroué pour des infractions de droit commun de nature distinctes, et que le Groupe de travail de l’ONU n’émet que des observations, n’ayant aucun effet coercitif. A la conclusion de son propos, le ministre de la Communication a réitéré qu’au Cameroun, le pouvoir judiciaire est « indépendant » du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif.

Le ministre de la Communication du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, a accordé un point de presse le 25 février 2014, au lendemain de la libération du Franco -camerounais Michel Thierry Atangana et de l’ex-Secrétaire général de la présidence de la République Titus Edzoa.

Tous deux ont bénéficié des dispositions du décret présidentiel de commutation et remise de peines signé le 18 février dernier par le chef de l’Etat, Paul Biya. Ils avaient déjà passé 17 ans en prison suite à une double peine : 15 ans en 1997 et 20 ans en 2012. Pour Issa Tchiroma, leur liberté retrouvée est à mettre au compte de la célébration du cinquantenaire de la Réunification du Cameroun : « une occasion de communion et de fête pour tous les Camerounais où qu’ils se trouvent ».

Le ministre de la Communication a indiqué que 24.000 prisonniers répartis dans 77 prisons bénéficieront également du décret présidentiel du 18 février 2014. Toutefois, seuls deux prisonniers ont déjà été libérés : Titus Edzoa et Michel Thierry Atangana. La grâce présidentielle de 2014 a bénéficié pour la première fois, au vu de ces deux cas, à des personnes accusées de détournement de deniers publics.

Selon le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, le chef de l’Etat aurait agit sans pression extérieure.
africapresse.com)/n

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