Le sélectionneur de l’équipe du Cameroun a saisi la Fifa dans le but de se faire indemniser «pour rupture abusive de contrat», lequel courait jusqu’en juin 2012
Le limogeage le 22 octobre dernier de Javier Clemente à la tête de la sélection nationale camerounaise joue les prolongations à la Fifa. Le technicien espagnol vient, en effet de porter plainte contre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) pour rupture unilatérale de contrat, auprès de l’instance faitière du football mondial. Pour réparer le préjudice, l’ancien sélectionneur de l’Espagne réclame, selon nos sources, une indemnité de 500 millions de FCFA. A titre de rappel, quand Javier Clemente a pris fonction au Cameroun, en août 2010, en remplacement de Paul Le Guen, il lui avait été fixé un salaire mensuel de 35 000 Euros (environ 23 millions de F cfa). Pour les responsables du football camerounais, la rupture du contrat de Javier Clemente est due à élimination des Lions indomptables pour la Can de 2012. Il avait obligation de résultat semble t-il. Et toujours selon eux, le technicien basque respectait peu son contrat qui stipulait, entre autre, qu’il devrait résider au Cameroun une fois tous les deux mois et pendant deux semaines pour détecter et diriger des stages des Lions amateurs.
Or, Javier Clemente, le lendemain de l’annonce de son limogeage a rétorqué sur les antennes de Rfi que concernant le fait que je n’habite pas au Cameroun, que certains avancent aujourd’hui comme un problème, ce n’est pas une nouveauté. Je l’avais annoncé d’emblée, quand ils sont venus me recruter. Je leur avais même dit que, à mon avis, le poste aurait dû être confié à un entraîneur local. Comme ils insistaient pour m’engager, j’ai bien précisé que je ne voulais pas m’installer en Afrique, et ils ont accepté. Si maintenant ils changent d’avis, pas de problème, ils pourront engager un entraîneur africain ou camerounais. Il pourra profiter de tout le travail que j’ai accompli. En effet, Javier Clemente souffre d’un vilain mal de dos qui l’oblige à ne pas s’éloigner pendant longtemps de son médecin traitant. Toutefois, en octobre 2010, le lendemain du match contre la RDC à Garoua, il a brillé par son absence au ministère des Sports, lors de la séance d’autocritique d’après match. Une situation qui aurait été mal appréciée par Michel Zoah, le ministre en charge des Sports.
Dans le communiqué qui remerciait le basque, il était indiqué: Clemente et ses assistants ont été informés qu’ils étaient relevés de leurs fonctions. Pour mémoire, Javier Clemente était assisté dans ses fonctions par François Omam-Biyik et Jacques Songo’o. Dans cette correspondance, il était demandé à ce staff technique de prendre contact avec le service juridique du ministère des sports et de l’éducation physique (Minsep). Si Jacques Songo’o est resté de marbre, son compère Oman Biyick s’est rendu au Minsep, où jusqu’à présent il n’a été reçu par aucun haut responsable. Et selon nos sources, son salaire ne passe plus alors que son contrat court aussi jusqu’en juin 2012. Pour tenter de comprendre ce qui se passe, son avocat a rencontré le vice président de la Fecafoot Dr Francis Mveng. Lors des échanges, on aurait promis à Omam-Biyik, le poste de sélectionneur de l’équipe nationale junior. Quel qu’en soit le cas, l’affaire du limogeage de Javier Clemente et de ses adjoints est loin d’être terminée.