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Lutte contre la corruption: l’Opération Epervier à nouveau mise à mal

Selon un article du journal le Messager, un câble de Wikileaks a indiqué que l'ambassade des Etats Unis au Cameroun…

Selon un article du journal le Messager, un câble de Wikileaks a indiqué que l’ambassade des Etats Unis au Cameroun soupçonnait de corruption les responsables de l’opération

Dans son édition du 05 avril 2013, le Journal le Messager a révélé des informations de Wikileaks, site internet connu pour des révélations sur les câbles diplomatiques des ambassades américaines, selon lesquelles l’ancien ambassadeur des Etats unis à Yaoundé soupçonnait celui qui est l’actuel ministre en charge des relations avec les assemblées, de corruption au moment où il gérait l’opération épervier. « Dooh Collins aura été jusque-là un élément essentiel dans l’ambitieux projet d’Amadou Ali d’exploiter des ressources internationales pour une enquête anti-corruption. Ses prétentions à utiliser les fonds du gouvernement camerounais (GRC) pour rémunérer les gouvernements étrangers dans ce processus, y compris celui des Etats-Unis, nous troublent », peut-on lire dans une traduction du câble effectuée par le quotidien camerounais. « On peut comprendre qu’une enquête anti-corruption sérieuse impliquant des agences rattachées à de nombreux gouvernements exigera un système d’échange plus formel. Dans l’intérêt de développer une lutte anti-corruption plus professionnelle et plus durable de la part du gouvernement camerounais (GRC), nous chercherons à convaincre Amadou Ali de mettre en place bientôt une structure formelle chargée de ces affaires et d’autres requêtes semblables du gouvernement camerounais, ce qui pourrait aussi contribuer à réduire le facteur d’improbabilité lié au rôle énigmatique de Dooh Collins », peut-on encore y lire. D’autres informations issues de la traduction font ressortir des méandres autour d’une opération qui semble finalement s’être déviée de son objectif pour alimenter certains autres objectifs. Doh Collins est cité dans le document de Wikileaks pour avoir affirmé vouloir acheter des agents secrets d’autres pays.

Dans un contexte de grosse controverse autour des câbles Wikileaks, rien ne permet d’infirmer ou d’affirmer l’information. Si le gouvernement américain a toujours déploré l’exposition des câbles supposés être confidentiels, il n’a jamais démenti leur contenus de manière officielle, laissant penser que cette source d’information pouvait être fiable, quoi que dangereuse dans certains cas. D’un autre côté, ce n’est pas la première fois que l’opération épervier est mise à mal depuis un certain temps. Il y a quelques temps, un dossier du journal camerounais « l’Oeil du Sahel », révélait que plusieurs personnalités aujourd’hui arrêtées sur la base d’une liste de comptes bancaires qui leurs étaient attribués, ont démenti les faits qui leur étaient reprochés. Bien plus, depuis le début de la phase judiciaire, le gouvernement ne parvient pas à convaincre du bien-fondé des décisions de condamnation des personnes mises en cause, laissant filtrer aux yeux des certains observateurs, l’image d’une opération à tête chercheuse. Enfin si l’opinion est au courant via la presse de la mission qui avait été confié à Monsieur Collins, on ne sait presque rien du bilan de son intervention. Ce qui laisse libre cours à des commentaires faisant état de ce que les choses ne se seraient peut-être pas passées de la manière la plus orthodoxe. Ces nouvelles révélations risquent fort bien de jeter encore de la suspicion sur une opération dont on peine à voir le bout.

L’Opération Epervier à nouveau mise à mal au Cameroun
wikileaksactu.wordpress.com)/n

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