Un important lot de matériel roulant, de protection et de capture de la mouche tsé-tsé a été remis ce 12 novembre 2011 à certains personnels
11 motos dont 8 neuves et 3 réfectionnées, 14 blouses, 14 paires de bottes, 20 pièges vavoua, 07 pièges biconiques, des écrans, 500 flacons de prélèvement, des insecticides, des bons de carburant de près de 350 000 francs cfa etc. c’est l’essentiel du matériel remis ce samedi 12 novembre 2011aux trois régions septentrionales du pays par la mission spéciale d’éradication des glossines (MSEG).
Créée par décret n° 151/298/CAB/PR du 22 octobre 1974 dans le but de combattre sinon d’éradiquer la mouche tsé-tsé dans la partie septentrionale du pays, aucune division de la MSEG n’a des sections opérationnelles au niveau des fronts actifs de lutte, 37 ans après sa création. Entre autres difficultés relevées, on cite l’impossibilité pour les divisions à suivre efficacement les éleveurs qui, se sentant délaissés, se débrouillent comme ils peuvent avec parfois des conséquences fâcheuses ; l’utilisation des produits de qualité douteuses diffusés par les vendeurs n’ayant aucune connaissance des médicaments vétérinaires, avec pour conséquence la création des résistances signalées par endroits ; le manque de connaissances actualisées sur la répartition des vecteurs des trypanosomoses (les cartes les plus récentes datant de 1994) réduisant la lutte antivectorielle aux pulvérisations et parfois aux déploiements des écrans qui ne sauraient être appliqués à toutes les situations.
C’est fort de tout ce qui précède qu’il est apparu nécessaire de déployer une première vague d’agents en attendant la prise des textes portant érection des zones de front en sections. Ce personnel ayant bénéficié d’une certaine formation de base travailleront en collaboration avec les services déconcentrés du Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA). Le matériel remis était certes insuffisant, mais selon le Dr Louis Banipe, chef de la MSEG, « ce n’est peut-être pas grand-chose, mais il a fallu commencer quelque part. Certainement en faisant bon usage des présentes acquisitions, il n’est pas exclu que la hiérarchie de notre ministère, constatant nos efforts puisse en rajouter ». La cérémonie qui avait pour cadre la mission spéciale d’éradication des glossines était présidée par le délégué régional de l’élevage, des pêches et des industries animales de l’Adamaoua.