L’association ALMOHA a fait venir au Cameroun des spécialistes sous la coordination du Pr. Brigitte Gilbert-Dussardier
En prélude à la 3ème Journée internationale des maladies rares, ALMOHA a organisé une semaine de sensibilisation du 22 au 28 février 2010. L’association a fait venir au Cameroun une équipe de spécialistes français sous la coordination du Pr. Brigitte Gilbert-Dussardier, médecin généticien du CHU de Poitiers et membre du centre de référence des anomalies du développement de l’Ouest. Dans sa suite: Marie Vincent, interne en génétique du Centre de référence des anomalies du développement de Montpellier, Isabelle Norindr, psychomotricienne exerçant en CAMPS, le Dr Jean-Claude Borderon, pédiatre et spécialiste des maladies tropicales, le Dr Claudia Belu, médecin généraliste, le Dr Constant Vodouhe, neurobiologiste et chercheur à Strasbourg.
L’équipe a donné des consultations médicales gratuites à l’Hôpital général de Yaoundé, dans le service de pédiatrie dirigé par Dr Martin Ondoa, membre de l’association ALMOHA, qui a assisté aux consultations et prendra en charge le suivi des enfants. Les diagnostics entre autres, de syndrome X fragile, de sclérodermie, de trisomie 21, de myopathie de Duchenne, de syndrome de Dravet, de syndrome de Protée, ont pu être posés ou fortement suspectés chez 56 des 89 patients âgés de 5 mois à 23 ans, uniquement sur des arguments cliniques, puisqu’au Cameroun, aucun examen de cytogénétique ou de biologie moléculaire n’est disponible. « Maintenant que nous savons au moins de quoi souffrent ces enfants, nous leur rendons leur statut de malade et nous allons pouvoir agir », annonce Nadine Abondo, la présidente fondatrice d’ALMOHA. Les besoins sont immenses. Les consultations avaient été annoncées par les media, et il n’a pas été possible de voir tous les enfants. Le Dr Martin Ondoa a continué à assurer les consultations après le départ de l’équipe. La difficulté de la prise en charge de ces enfants sera évidemment d’ordre financier, puisqu’il n’existe pas de sécurité sociale au Cameroun, tous les actes médicaux étant à la charge des parents. Ainsi, un jeune homme de 18 ans souffre d’une scoliose grave compliquée de paraplégie faute de soins que le père n’avait pas les moyens de financer.
