Une réunion de plaidoyer s’est tenue ce 15 mars à Ngaoundéré
Elles sont nombreuses, ces maladies négligées qui pourtant endeuillent chaque jour les familles camerounaises. L’onchocercose, l’éléphantiasis, la bilharziose, le trachome, les vers intestinaux. Ce sont là quelques unes de ces maladies tropicales dites négligées qui semblent avoir trouvé un terrain fertile dans nos communautés. Généralement causées par le manque d’hygiène et de salubrité, la piqure de certains insectes, la promiscuité ou encore l’utilisation des eaux souillées, ces maladies ont pignon sur rue. Face à ce problème, les responsables en charge de la santé publique dans l’Adamaoua sous l’impulsion du délégué régional de la santé publique, le docteur Hamadiko Harouna, ne pouvaient rester insensibles. « Ces maladies sont très présentes dans notre région. La filariose lymphatique, l’onchocercose, la schistosomiase, les vers in testinaux et le trachome », a reconnu le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Enow Abrams Egbe. C’est la raison pour laquelle la réunion de plaidoyer pour la lutte contre les maladies tropicales négligées de ce mardi est apparue comme une occasion pour sensibiliser les autorités administratives, religieuses et traditionnelles qui y prenaient part, sur l’ampleur de ces pathologies.
Le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Enow Abrams Egbe, a pour la circonstance, relevé la nécessité d’une synergie d’actions pour renverser la tendance à travers l’éducation et la sensibilisation des couches vulnérables pour que ces maladies tropicales ne soient plus négligées. « Chacun de nous ici présent doit se sentir concerné. Les pouvoirs publics ne ménagent aucun effort dans la recherche des financements pour la sensibilisation et l’éducation des populations. S’agissant particulièrement de l’onchocercose, je demande aux populations bénéficiaires de ces campagnes de prendre les médicaments qui leur sont distribués, parce que l’onchocercose rend aveugle et demeure la première cause de cécité dans notre région. Nous en voyons tous les jours dans nos rues. Les leaders villageois doivent sensibiliser leurs populations à la prise de ces médicaments en vue de permettre l’atteinte de l’objectif de 80% de couverture thérapeutique. Je vous exhorte à vous impliquer personnellement dans cette lutte et à faire connaître ces maladies dans vos villages et dans votre entourage, particulièrement, les femmes et les enfants qui sont les couches les plus vulnérables de notre société. Ce n’est que de cette manière que le slogan »éliminer les maladies tropicales négligées » pourra se concrétiser », a martelé Enow Abrams Egbe. Cela est possible par l’éducation et la sensibilisation des populations, a-t-il conclut.
