Quelques avis recueillis lors de la fête d’indépendance
Que mes compatriotes soient davantage solidaires
L’absence d’ambassades dans nos deux pays causent plusieurs difficultés à voyager. Sans papiers, à l’aéroport, c’était un peu compliqué. Mon message envers mes compatriotes est une exhortation. Que le petit nombre que nous sommes soit de plus solidaire. On peut demander aux autorités de nous ouvrir un consulat ou une ambassade parce que c’est une situation qui perdure depuis des années. Malgaches et Camerounais se fréquentent beaucoup.
Pasteur Brigitte Rabarijaona
Il faut plus de femmes dans la pastorale au Cameroun
Mon souhait comme femme pasteur est de voir beaucoup de femmes pasteurs. Depuis mon arrivée ici, j’ai constaté qu’elles ne sont pas du tout nombreuses au Cameroun. Je souhaite que les églises camerounaises soient plus ouvertes afin que les femmes accèdent aussi à ce ministère. Car le Seigneur est mort pour les hommes et les femmes. Il a envoyé de prêcher non seulement pour les hommes mais aussi pour les femmes.
Madame Rabarijaona
Les Camerounais bagarrent vite
Les difficultés au Cameroun, c’est surtout au niveau des papiers. Il y a beaucoup de papiers à faire pour venir au Cameroun. Ce n’est pas toujours évident de courir à gauche et à droite et de faire toutes les démarches nécessaires pour pouvoir être correct. Il faut aussi s’habituer à la manière de vivre à la camerounaise. Les Camerounais ont la réputation de bagarreurs. Les malgaches se disent : « ah ça, c’est quelque chose qu’on ne vit pas chez nous ». On a tendance à avoir peur. Finalement, il faut qu’on s’y habitue. Et puis surtout, la grande peur des Malgaches est d’être attaqué en voiture le soir. On voyage souvent, afin de bien connaître le Cameroun. On a souvent peur de se faire agresser. Certains Malgaches en ont été déjà victime.
Salomon Jean François, étudiant religieux
Je ne me suis jamais senti aussi bien qu’au Cameroun
A mon avis, les Camerounais sont vraiment très accueillants. Depuis mon arrivée, ils m’ont dit que c’est le pays des hommes intègres. J’ai pensé que c’était une blague, mais depuis deux ans, je l’approuve. Le Cameroun est vraiment l’Afrique en miniature. Aucune difficulté pour moi de m’adapter aux conditions de vie. Le climat est à peu près semblable à celui de Madagascar. Néanmoins, j’ai eu des difficultés avec des étudiants camerounais. Dans mes premiers jours, je me sentais un peu gêné de leur demander quelque chose. Mais avec le temps, quand j’ai ouvert mon c ur, j’ai constaté que les gens sont vraiment receptifs et la fraternité est facile. J’ai fait le tour de plusieurs provinces de Madagascar, mais je ne m’y suis jamais senti aussi bien qu’au Cameroun. J’ai aussi eu des problèmes d’ordre académiques. Je fais Sciences économies à l’Université de Yaoundé II. Il y a des enseignants qui donnent les cours en anglais. Je me trouve à ce moment en difficultés. Mais grâce aux camarades, les « freros » comme j’aime les appeler, je m’en sors. Ils consacrent des heures pour me traduite les cours.
Franckie Jimmy Randriamianjaharison, étudiant Malgache
La diversité culturelle est une richesse
Depuis que je suis au Cameroun, j’ai constaté que le Cameroun est un pays très riche au niveau de la culture. Ils ont une bonne diversité culturelle et de dialecte. Ça, c’est enrichissant. C’est la preuve d’une unité dans la diversité. C’est comme à Madagascar. Nous avons 18 dialectes, mais l’avantage que nous avons à la différence du Cameroun, c’est que nous parlons tous au moins une langue. Le malgache. Peu importe la diversification, mais on se comprend parce qu’il y a une langue commune. Mon souhait est que tous les Camerounais et camerounaises soient attentifs aux activités des Malgaches tout comme nous aussi nous le sommes pour leurs activités.
Erico Todivelou, étudiants religieux malgache