Une partie du personnel du journal s’est désolidarisée des meneurs de la grève censée commencer ce 24 avril.
Depuis la fin de la semaine dernière, certains médias annoncent une grève illimitée au quotidien Le Messager. Le mouvement d’humeur devait commencer ce lundi 24 avril. Dimanche, à la rédaction de Douala, alors que les journalistes préparaient la première journée de grève de ce lundi, « les responsables du Messager ont appelé la police qui a violé la salle de rédaction du Messager sans mandat, sans aucune qualité. Joseph Olinga, le délégué du personnel, a été conduit au commissariat du premier arrondissement », raconte Denis Nkwebo, le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc).
Informé de cette violation, le Snjc a envoyé une mission au commissariat pour obtenir la libération de Joseph Olinga, qui a été « enlevé ». « Les responsables du Messager, qui sont aussi des journalistes, ont estimé qu’il y avait trouble à l’ordre public au Messager. C’est à peine s’ils n’ont pas accusé le délégué du personnel d’actes terroristes », s’indigne Denis Nkwebo, contacté par Journalducameroun.com.
Toujours dimanche, le patronat du journal a signé un protocole d’accord avec le personnel sous l’arbitrage du Snjc. Dans ledit document, les responsables du Messager se sont engagés à verser un à trois mois de salaire. Ce qui réduirait quelque peu les 13 mois d’arriérés revendiqués par le personnel de l’entreprise. Le protocole d’accord inclue une clause de non-licenciement des travailleurs impliqués dans la grève.
Cependant, d’après Denis Nkwebo, quatre journalistes ont pris sur eux de faire paraître le journal, en kiosque ce matin. En se désolidarisant du groupe, « ils ont fait acte de traîtrise », défend-il. De ce fait ; ceux d’entre eux qui sont membres du syndicat vont purement et simplement être suspendus, promet Denis Nkwebo.
Les responsables du journal ont jusqu’à la fin de cette semaine pour respecter les termes de cet accord. En attendant le paiement de ces arriérés, le journal va paraître.