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Mali: cinq soldats portés disparus après une attaque

L'attaque survenue lundi a visé une des positions de l'armée entre les localités de Ténenkou et Sévaré dans la région…

L’attaque survenue lundi a visé une des positions de l’armée entre les localités de Ténenkou et Sévaré dans la région de Mopti

Au moins cinq soldats maliens sont portés disparus depuis une attaque dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, a déclaré une source militaire malienne qui l’a attribuée au groupe jihadiste malien Ansar Dine.

Cette attaque a visé « une de nos positions lundi (08 août 2016) entre les localités de Ténenkou et Sévaré. Nous sommes sans nouvelles de cinq de nos soldats », a déclaré la source jointe au ministère de la Défense.

Ténenkou est à environ 90 km à l’ouest de Mopti, chef-lieu de région, et Sévaré à une dizaine de km à l’est de Mopti.

Cette source a attribué l’assaut à des hommes d’Ansar Dine. Le groupe a revendiqué une attaque meurtrière perpétrée également dans le centre du Mali contre un camp de l’armée dans la région de Ségou, à Nampala, le 19 juillet. Selon le bilan officiel, 17 militaires ont été tués, 37 blessés et six sont portés disparus depuis.

Une autre source militaire a précisé que l’attaque de lundi dans la zone de Ténékou avait été précédée d’une embuscade contre des forces maliennes dans la région de Mopti par « des hommes armés » non identifiés.

« Lundi, un renfort de l’armée s’est rendu sur les lieux après l’embuscade de la veille, il y a une un accrochage. Chez l’ennemi, il y a des pertes, et nous sommes sans nouvelles d’au moins cinq militaires maliens », a-t-elle ajouté.

Des renforts ont été dépêchés dans la zone, a-t-on ajouté d’autres sources militaire et de sécurité.

Après avoir rapidement revendiqué l’attaque de Nampala, Ansar Dine a fait diffuser par une agence privée mauritanienne la semaine dernière une vidéo montrant cinq hommes en uniformes militaires, se présentant comme des soldats capturés le 19 juillet.

Ansar Dine fait partie des groupes armés jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, à la faveur de la déroute de l’armée face à une rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013 et qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, alors que des attaques sont perpétrées régulièrement dans le Nord et, depuis début 2015, dans le Centre.

Des membres d’un groupe armé dans des véhicules à Kidal au Mali le 13 juillet 2016.
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