Mali: IBK, président attendu!

Avec près de 2/3 des bulletins dépouillés, Ibrahim Boubacar Kéïta est en train de devenir le Ve président de la…

Avec près de 2/3 des bulletins dépouillés, Ibrahim Boubacar Kéïta est en train de devenir le Ve président de la République du Mali. Au Mali et partout dans le monde, les félicitations pleuvent déjà

«Après près des deux tiers des bulletins dépouillés, IBK arrive très largement en tête», a affirmé une source proche de la Commission nationale de dépouillement, qui centralise les votes de l’ensemble du territoire malien au ministère de l’Administration territoriale (Intérieur) à Bamako. Des estimations non officielles, établies de sources sécuritaires maliennes, avaient donné auparavant Ibrahim Boubacar Keïta largement en tête face à son rival du second tour, l’ex-ministre des Finances Soumaïla Cissé. A l’issue du premier tour, Ibrahim Boubacar Keïta avait obtenu 39,79% des voix, contre 19,70% à son adversaire et partait largement favori au second tour. Il avait obtenu le ralliement de 22 des 25 candidats éliminés, dont la majorité avait obtenu moins de 1% des suffrages. Lundi soir, Soumaila Cissé a publiquement reconnu sa défaite et félicité son adversaire. Un geste que la classe politique malienne et le peuple ont salué. Mais Soumaila Cissé, qui a répondu aux questions de la presse, a admis que l’intérêt du Mali, prévalait sur les dissensions et les divergences. Pour IBK, c’est la troisième tentative et la bonne cette fois. Candidat malheureux en 2002 et en 2007, beaucoup s’accordent à dire que c’est l’ uvre de Dieu. « Son heure est arrivé et personne n’y peut rien », clame une militante devant son QG. Mais IBK répond surtout aux aspirations d’un peuple éprouvé par le coup d’Etat, et en mal de repères. L’autorité d’Etat, la restauration de l’unité nationale ou encore la souveraineté du Mali ont été les thèmes forts de la campagne d’IBK qui a bénéficié d’un contexte.

S’il est critiqué pour avoir le soutien des religieux ou des militaires, IBK ne s’en défend et répond volontiers qu’il est un musulman convaincu. Discours à la clé, ses rares apparitions ont provoqué la liesse. « IBK, c’est l’homme qu’il faut pour le Mali de 2013 », affirme un autre militant. Pour l’homme de l’internationale socialiste, la victoire et douce et nombre de ses camarades comme le nigérien Hama Amadou ou le sénégalais, Ousmane Tanor Dieng sont déjà Bamako pour le féliciter. Devant son domicile à Sébénicoro, c’est un ballet incessant de voitures et de visiteurs. IBK est devenu l’homme qu’il faut voir. Et sur les réseaux sociaux, les clics s’accumulent en sa faveur tout comme les tweets d’encouragements de la part d’internautes du monde entier. Si sa victoire devrait être annoncée mercredi et officiellement confirmée par la Cour constitutionnelle, l’heure est déjà la fête. Mais dans la sobriété. Le premier tour manqué avait déjà échaudé ses militants qui savourent désormais leur victoire. De leur côté, l’ensemble des observateurs internationaux et internationaux ont salué une élection jugée transparente, malgré quelques dysfonctionnements. Selon Louis Michel, chef de la mission d’observation de l’Union européenne qui a lui-même surveillé le scrutin dans plusieurs bureaux de vote de Bamako, «il n’y a absolument rien de douteux ou de suspect à signaler, ça s’est déroulé dans de bonnes conditions, dans un climat serein, calme». Dans les grins, les conversations ne s’animent qu’autour d’un seul sujet. Les défis du président et les attentes des Maliens. Pour les femmes, on se demande bien ce qu’on va pouvoir arborer le jour de l’investiture…

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