Le dernier virage des négociations de cet accord se fait à Ouagadougou au Burkina Faso
Selon Radio France Internationale, les parties aux prises dans la crise malienne négocient le dernier virage et un accord est très attendu. La médiation burkinabè et les représentants de la communauté internationale sont à pied d’ uvre pour obtenir la signature des Touaregs et des autorités Etatiques de Bamako. Elle pourrait être imminente selon la radio. Pour la médiation et les représentants de la communauté internationale qui suivent de très près les négociations à Ouagadougou, l’important c’est de conserver l’architecture de l’accord, qui prévoit plusieurs étapes à savoir le cantonnement des Touaregs du MNLA, le déploiement de l’armée malienne avec la force neutre.
Dimanche 16 juin déjà, le pouvoir malien et les rebelles touaregs occupant Kidal, dans le nord du Mali, n’avaient toujours pas trouvé d’accord sur le nouveau projet mis au point en vue de la présidentielle de juillet 2013. La médiation burkinabè attendait la réaction des deux camps. Réunies à Ouagadougou, les deux parties avaient planché sur un « projet final », mais contrairement au souhait du chef de la diplomatie du Burkina Faso, pays médiateur, Djibrill Bassolé, aucune annonce officielle n’avait été faite dans la soirée. Dimanche toujours, les délégations des deux camps devaient se retrouver pour examiner le document final remis par Djibrill Bassolé. Mais cette réunion n’a finalement pas eu lieu, puisque Tiébilé Dramé, émissaire principal du pouvoir malien, n’y a pas participé. Il a envoyé le document aux autorités maliennes, les médiateurs attendent la réaction de Bamako, a expliqué à l’AFP une source proche de la médiation. De leur côté, les représentants de la délégation conjointe touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ont proposé des amendements sur tout le document, a affirmé une source au sein de la délégation MNLA-HCUA. La partie malienne a ouvert la brèche en exigeant il y a quelques jours de renégocier un premier projet d’accord que les rebelles avaient accepté, selon cette source.
Plus tôt dans la journée, Djibrill Bassolé s’était pourtant montré optimiste. Il y a un consensus pour qu’une unité des forces armées maliennes soit présente dans la ville immédiatement après la signature de l’accord, a-t-il assuré. Le ministre burkinabè avait espéré que soit adopté dès le 16 juin soir le document, sans toutefois exclure que quelques heures ou quelques jours de plus soient nécessaires afin de finaliser un bon accord pour la paix.
