Marché des services: L’Afrique marque des points

La hausse des salaires en Europe de l'Est profite largement à l'Afrique dans le secteur Sept pays du continent figurent…

La hausse des salaires en Europe de l’Est profite largement à l’Afrique dans le secteur

Sept pays du continent figurent dans le classement 2009 des cinquante meilleures destinations offshore à l’échelle mondiale, selon l’édition 2009 du rapport Global Services Location Index (GSLI). L’Afrique est rapidement en train de devenir une alternative intéressante pour les entreprises européennes qui cherchent à délocaliser des services dans les pays à bas coûts. Pour preuve: Sept pays africains figurent parmi les 50 destinations offshores les plus attractives pour les activités de services.

Lorsqu’en 2004, la première édition de ce rapport était lancée, seule l’Afrique du Sud avait été citée parmi les destinations les plus intéressantes dans l’offshoring. Mieux, le nouveau rapport intitulé Les changements géographiques des délocalisations précise que cinq parmi les sept challengers africains, sur ce marché mondial estimé à 55 milliards de dollars en 2008, ont considérablement amélioré leur classement par rapport à 2007. Classée 27e il y a deux ans, le Ghana s’est hissé à 15e position, selon le rapport publié fin mai. La Tunisie a gagné neuf places pour se classer au 17e rang, alors que le Sénégal est passé de la 39e à la 26e place. Le Maroc (30e) a gagné, pour sa part, six places et l’Ile Maurice a préservé sa 25e position. Un petit bémol toutefois: l’Afrique du Sud (39e) a reculé de huit rangs en comparaison avec le classement 2007.

L’Afrique d’après les experts, a largement profité, aux côtés de plusieurs pays du Moyen-Orient, de la perte de vitesse des pays d’Europe de l’Est. Ces anciennes plateformes mondiales de l’offshore ont vu, ces dernières années, leurs avantages compétitifs s’amenuiser du fait de l’inflation des salaires et de l’appréciation de leurs monnaies face au dollar. L’écart entre les coûts de production des ces destinations offshore traditionnelles et ceux des pays développés s’est ainsi amoindri. La percée réalisée par l’Afrique s’explique aussi, selon les experts du cabinet américain, par une nette amélioration des infrastructures de télécommunication et une offre pléthorique en matière de zones dédiées à l’offshore, assortie de conditions fiscales et d’accès au foncier paradisiaques.

L’Afrique a, par ailleurs, marqué des points au niveau de la qualité et la disponibilité de la main-d’ uvre. Selon des experts, la crise ne ralentira que temporairement le mouvement de délocalisation des services. D’autant plus que les entreprises européennes ayant renoncé à ce type de projets sous l’effet de la pression de leurs gouvernements, soucieux de préserver les emplois, y reviendront dès que la conjoncture s’améliorera. De nombreux observateur au Cameroun s’accordent à dire que face à cette demande croissante du service offshore, les dirigeants camerounais manquent d’embarquer dans un domaine qui est source de devises, sans qu’il soit question d’épuiser les matières premières. Au delà de sa grande jeunesse, le Cameroun possède une population disponible et surtout formée à une très large échelle.


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