Le chanteur camerounais est au pays avec dans ses bagages, son nouvel album
Que peut bien refléter ce miroir? Tout simplement ma vision de la musique. Répond l’artiste. On n’entend pas forcément ce qu’il dit et pourtant on est tout de suite d’accord avec cette vision qu’il a de la musique. Un voyage tranquille et paisible au c ur des forêts africaines et surtout des riches sonorités camerounaises. La force de Mario Combo, ou plutôt de cet album, c’est la place prépondérante accordée aux instruments. Ceux d’ici, et d’ailleurs forcément, pour prétendre être en phase avec l’ère de la mondialisation.
Aux percussions, il ne pouvait pas y avoir mieux, un certains Valéry Lobe. Respect! Aux arrangements et à la guitare, Ebeny Ngamby avec qui le musicien a passé du bon temps. Le temps de bien ficeler leur passion commune pour la musique. Ils ont débuté ensemble au Cameroun au milieu des années 90. A la basse, le doigté de Ndoumbé Djengue s’entremêle à celui de Guy Nsangue pour produire une irrésistible sensation de non encore écoutée. Ajouter à cette armada la finesse du Sieur Yves Ndjock à la guitare, la sensibilité toujours innovatrice de Philippe Monange au piano, les souffles magiques d’Hervé Lebongo et Rico respectivement au saxophone puis saxophone alto et flûte, l’oreille affûtée d’Ernest Mvouama au clavier, mixage et mastering. L’équipe type qui a permis à Mario Combo de sortir enfin son miroir. Et de le promener à travers le monde.
En fait The Mirror est sorti en fin 2009 en France et ailleurs en Europe; Après I Believe, sorti en 2003 et qui avait à l’époque dévoilé aux yeux du monde un artiste du monde. Dans ce nouvel album, le maître diffuse à ses fidèles des mots d’amour, son rêve d’harmonie, dans des textes calmement posés en français et en Douala, le tout saupoudré d’un sourire qui transmet directement l’envie de danser avec lui. Diba lam en est une preuve. Par neuf comme diraient certains. Un bikutsi qui parvient à se confondre au Bolobo et on dirait qu’il y convoque l’âme des Sawas. En tout cas les deux rythmes s’y retrouvent, et même plus encore. Un air de Highlife dans Dimbea Mba, du makossa dans Ebolo, du bikutsi dans Essele Mba. Envie de séduction, prêtez-vous au jeu d’écoute de Longue longo, Teme Jale, Ndedi.En bref, avec ses dix titres, The Mirror est un voyage au c ur d’un univers cadencé, chaud et feutré. Conseillé pour le bien être.