Eliminés au premier tour en 2012, les Lions de l’Atlas, même sans Chamakh, Tarrabt et Kharja, ont fière allure
Le Maroc est déjà de plain-pied dans la préparation de la Can sud africaine. Les Lions de l’Atlas sont arrivés au pays de Nelson Mandela vendredi dernier en provenance de Paris, où ils se sont rassemblés. Selon un confrère marocain, dès le lendemain, les Lions de l’Atlas ont effectué une séance d’entraînement matinale au terrain de l’Université de Sandton. Les joueurs ont débuté cette séance en se prêtant au jeu du taureau après s’être départagés en plusieurs groupes. Ils ont ensuite effectué des étirements avant d’enchaîner par des travaux d’endurances. Par la suite, ils ont eu droit à plusieurs ateliers physiques comprenant des exercices d’équilibre, de coordination et de vitesse. Les ateliers ont été coordonnés par le préparateur physique et le staff de l’équipe nationale. Les Lions de l’Atlas ont par la suite été coupés en deux groupes de travail. Le premier sous la houlette du sélectionneur national Rachid Taoussi et de son assistant Rachid Benmahmoud tandis que, le second groupe a travaillé en compagnie de l’entraîneur adjoint, Walid Regragui. Ce dernier stage des marocains sera ponctué par deux matches amicaux à Johannesburg : contre les champions d’Afrique zambiens le 8 janvier et quatre jours plus tard, ils seront face aux Ethiopiens.
En analysant les chances du Maroc dans cette Can, le jouer de Brest Kamel Chafni, qui est retour en sélection a déclaré : « On a un bon groupe et de bons joueurs. Certains ont plus d’expérience que d’autres, il y a des joueurs qui sont jeunes. On devra affronter le pays organisateur, ainsi que l’Angola qui est une très bonne équipe. Le Cap-Vert également: Il a battu le Cameroun. Maintenant nous aussi on a nos chances de faire quelque chose. Tout va se jouer sur l’état d’esprit. Il faut qu’on joue ensemble, si on a réellement envie d’aller le plus loin possible dans cette compétition. On remarque que sur ces dernières années, ce ne sont pas les plus grosses équipes sur le papier qui remportent la Coupe d’Afrique. Regardez la Zambie, ils n’avaient pas forcément les meilleurs joueurs et pourtant ils sont allés au bout. L’esprit de groupe et l’envie seront très importants ».
Neuf sur vingt-quatre
C’est vrai que pour sa quinzième participation à une phase finale de Can, l’équipe marocaine ne manque pas d’atout. Si la formation marocaine sera privée du nouveau sociétaire de West Ham Marouane Chamakh, de l’attaquant des Queens Park Rangers Adel Tarrabt et de Houssine Kharja, elle pourra en revanche compter sur les talents comme Younès Belhanda, Abdelhamid El Kaoutari ou encore sur le solide défenseur de l’Udinese Mehdi Benatia. Vainqueur de la Can en 1976, sur ses terres, dans une formule en championnat, finaliste en 2004 en Tunisie, défait par le pays hôte, le Maroc peine depuis à rééditer le même exploit. C’est le défi que c’est fixé Rachid Taoussi, qui a remplacé pendant les éliminatoires Eric Gerets, après la défaite concédée au Mozambique 0-2. Éliminé dès le premier tour au Gabon en 2012, le Maroc s’est cette fois-ci fixé des ambitions dignes d’une grande nation de football : faire bonne figure à la Can 2013 pour arriver en conquérant lors de l’édition de 2015 qu’elle organise. Pour la Can Sud africaine, Rachid Taoussi, fidèle à sa ligne de conduite, a convoqué une forte proportion d’éléments du championnat marocain : neuf sur les vingt-quatre. Mieux, il croit fort en ses hommes. « On ne peut pas dire que notre groupe est facile. Mais le Maroc est de retour, et a bien l’intention de rester aux affaires. Ce sera dur pour l’Afrique du Sud, l’Angola et le Cap Vert même si l’élimination du Cameroun ne peut pas être un simple hasard».