Au lendemain de la tuerie de Ngarbuh, le ministre de l’Administration territoriale avait déclaré que plusieurs médias qui avaient publié le « rapport erroné » de l’ONG Human Rights Watch avaient perçu de l’argent pour fragiliser les institutions.
Après la publication du rapport de l’ONG Human Rights Watch sur la tuerie de Ngarbuh, le ministre de l’Administration territoriale s’en était pris à plusieurs médias. Au cours du point de presse du 09 mars, Paul Atanga Nji les accusait de faire écho « des rapports erronés » de certaines Ong moyennant des financements.
Le ministre citait Équinoxe Tv, Stv, Radio Balafon et le quotidien Le Jour; affirmant que Human Rights Watch, International Crisis Group, OCHA, et le Redhac leur avait partagé le pactole de 5 milliards de FCFA reçus des « réseaux occultes à l’intérieur et à l’extérieur du Cameroun, pour la déstabilisation des institutions de la République ».
Un mois après que le Minat a renié les conclusions du rapport de l’ONG Human Rights Watch, la présidence de la République admet qu’une bavure de soldats a coûté la vie à une vingtaine de personnes le 13 février 2020 dans la région du Nord-ouest. Ce qui corrobore l’essentiel des accusations de Human Rights Watch que Paul Atanga Nji avait balayé d’un revers de la main. Non sans présenter l’ONG comme celle qui définit la ligne éditoriale de certains médias camerounais. Va-t-il s’excuser ?