Pour diverses raisons, les Lions, qui vivront le baptême du feu de Finke, sont amputés d’au moins neuf joueurs ce dimanche
Ce n’est pas dans la plus grande sérénité que le Cameroun prépare son match amical de dimanche 2 juin face à l’Ukraine. Le bicéphalisme s’étant installé à la tête de l’encadrement technique des Lions. Dans cette bataille de leadership entre le coach convalescent Jean Paul Akono qui a convoqué les joueurs et Volker Finke, le ministre en charge des Sports a choisi son camp. Mercredi dernier à Yaoundé, Adoum Garoua a confirmé le changement d’entraineur à la tête des Lions indomptables : «Nous suivons l’évolution de l’état de santé de Jean Paul Akono. Nous nous soucions du fait que l’entraîneur Jean Paul Akono puisse très vite recouvrir sa santé. Parce que c’est ça qui est le plus important. Son successeur sera bien présent à Kiev. Ce n’est pas un secret de polichinelle que de dire, que son remplaçant est là…». Sans avoir prononcé le nom de Volke Finke, tout le monde a compris que le technicien allemand sera bien le remplaçant de Jean Paul Akono sur le banc des Lions ce dimanche face à l’Ukraine au stade NSC Olimpiyskiy. Début du match 19hTU. Au journal de 20h, de la Crtv, radio, d’hier, jeudi 30 mai, on d’ailleurs annoncé le décret signé d’Adoum Garoua officialisant la nomination du technicien allemand, qui a comme adjoint Ibrahim Tanko. Un ancien international ghanéen que Volke Finke a eu comme joueur à Fribourg.
Un match amical du calendrier Fifa qui tombe avant la fin des certains championnats européens. Du coup, plusieurs joueurs camerounais convoqués pour ce match manqueront à l’appel. C’est notamment le cas Samuel Eto’o dont le club d’Anzy jouera la finale de Coupe de Russie, ce samedi. Alexandre Song Bilong (Fc Barcelone) et Allan Nyom (Grenada) joueront les matches de la 38ème et dernière journée de Liga ce week-end avant de se mettre à la disposition des Lions. Situation presque identique pour Charles Itandje, en Grèce, Yannick Ndjend en Suisse, Adoncho Mbuta en Thaïlande et Angbwa Benoit en Russie. Quant à Sébastien Bassong et Assou Ekotto, ils seront absents pour cause de blessure. De source bien introduite, dix joueurs seulement ont embarqué de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle hier jeudi, vers 13h. Ils étaient accompagnés du tout nouvel entraineurVolker Finke et de son adjoint Ibrahim Tanko. Le reste des six autres joueurs devraient arriver à Kiev ce jour. La grosse surprise dans la liste des Lions est l’absence de Lionel Kweukeu, qui a été remplacé au dernier moment pour cause «de suspension dans son championnat tchèque», par Aboubakar Oumarou. Or la faute commise par l’attaquant camerounais en championnat de République Tchèque ne l’empêche en aucun cas de défendre les couleurs du Cameroun dans les compétitions organisées par la Fifa.
Avec toutes ces absences, Volke Finke aura de la peine à aligner une équipe conquérante. Le Cameroun qui est 62ème au classement Fifa, va rivaliser avec une formation qui est 37ème et qui sera surtout au grand complet. En évoquant toujours cette équipe ukrainienne, il n’est jamais simple de succéder à une légende. Contraint de relever le défi, le nouveau sélectionneur de l’Ukraine est pourtant en passe de réussir son pari. Le départ du grand Oleg Blokhin pour le Dynamo Kiev avait un temps fait craindre le pire aux supporters ukrainiens mais, en l’espace de quelques mois, Mikhail Fomenko a mis tous les sceptiques de son côté. Le technicien de 64 ans fait même souffler un vent d’optimisme sur les Zhovto-Blakytni. Si le Cameroun est premier dans son groupe I des éliminatoires de la Coupe du monde, avec six points, le compteur de l’Ukraineaffiche actuellement huit points en cinq matches dans le Groupe H. Les Slaves sont revenus à hauteur de la Pologne mais comptent toujours quatre longueurs de retard sur l’Angleterre et six sur le Monténégro. Toutefois, le duo de tête a disputé un match de plus. Le dernier succès ukrainien en date a redonné espoir à un groupe construit autour de l’inusable capitaine Anatoliy Tymoschuk. Les supporters ukrainiens voient également en Andriy Yarmolenko une autre raison de croire en l’avenir. Le jeune attaquant du Dynamo Kiev. À 23 ans, il incarne l’avenir du football ukrainien.
