Le bilan fait état d’un mort, de nombreux blessés et de plusieurs infrastructures détruites, la mairie est débordée
Un mort et de nombreuses infrastructures détruites
Un orage d’une violence peu habituelle s’est abattu sur la petite localité de Mbalmayo, située à 45 kilomètre au sud de Yaoundé, la capitale camerounaise. Cela a commencé en début de matinée comme des blagues et puis tout est allé trop vite. En 30 minutes on a constaté les dégâts, a fait savoir un habitant de la localité joint par téléphone. Le bilan est important. De vieux bâtiments dans l’hôpital de district ont été sévèrement endommagés, de nombreuses habitations vétustes n’ont pas résisté et de nombreux toits sont arrachés, une église qui était encore en construction a subi elle aussi de nombreux dégâts. Au lycée public de Mbalmayo, c’est toute une classe qui a été ravagée. Depuis hier la localité s’organise comme elle peut pour venir en aide aux sinistrés. Vous le constatez vous-mêmes, les dégâts sont importants et maintenant nous devons d’abord trouver une solution pour ceux qui ont perdu leur logements et ensuite il va falloir nettoyer la ville, en espérant que d’autres orages d’une violence analogue ne vont pas se manifester entre tempsa déclaré Dieudonné Zang Mbah Obele, le maire de la localité. L’orage a aussi fait un mort, un jeune élève de 18 ans. Selon les témoignages, il essayait de s’abriter derrière un mur, lorsque celui-ci s’est effondré sur lui. Dans l’hôpital, un malade a échappé de justesse à la mort, il était absent de son lit, lorsque la violence de l’orage à fait s’abattre un morceau de planche qui a transpercé son lit. Le coût financier de ce désastre n’est pas encore connu, mais les premières estimations parlent déjà de centaines de millions de francs CFA. L’orage qui s’est poursuivi jusqu’à la localité de Nsimalen à 20 kilomètres de Yaoundé, a renversé des poteaux électriques et aussi quelques maisons.
La protection civile et les services de météorologie mis à l’épreuve
Après la consternation, des observateurs s’interrogent sur l’efficacité des services camerounais de météorologie. Des experts estiment qu’un orage aussi violent ne se forme pas brusquement et que les populations auraient du être informées en temps réel de la situation. Il existe pourtant un poste de météorologie dans la zone parcourue par l’orage, à Yaoundé Nsimalen, non loin de Mbalmayo. La dernière information rendue publique par cette structure, remonte au 03 février dernier, et elle faisait état des amas parfois orageux qui devaient s’activer par endroits à l’Est, au Sud et dans la plaine littorale durant la seconde moitié de la nuit. De toute évidence, les services météorologiques avaient des informations sur la situation. Il reste difficile de comprendre pourquoi les populations n’ont pu être informées des risques qu’elles courraient. Le service de météorologie s’est refusé à tout commentaire sur la situation. La deuxième administration dont la capacité sera mise à rude épreuve, est celle de la protection civile. Le gouvernement se défend toujours d’avoir mis sur pied un cadre légal solide, pour régir la gestion des catastrophes. Ces textes sont la loi du 6 décembre 1986, le décret du 6 novembre 1995 et le décret du 12 mars 1996. Plusieurs structures interviennent aussi dans la gestion et la prévention des catastrophes. On y répertorie la Croix rouge, des ONG nationales et internationales et sur le plan purement médical le Service d’aide médical d’urgence (SAMU). Une volonté politique présente et renforcée par des initiatives que des spécialistes estiment louables. Cependant, les résultats demeurent en deçà des attentes. Plus précisément sur le terrain de l’intervention d’urgence, où se posent constamment les problèmes d’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières. La réaction des autorités face à la catastrophe de Mbalmayo est donc très attendue.
