Tous les journalistes professionnels de l’Afrique régulièrement employés dans un organe de presse ou collaborant avec les organes de presse africains pourront y concourrir
Une présentation sommaire
Il est une distinction qui récompense le journalisme d’investigation. C’est un prix d’excellence créé par le Centre National de Presse Norbert Zongo, en souvenir du journaliste et directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, assassiné le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy, au Burkina Faso. Selon ses promoteurs, le prix vise à promouvoir la pratique d’un journalisme d’investigation, de recherche, d’enquête, sur des sujets politiques, économiques, sociaux et culturels pertinents et à récompenser le courage, reconnaître et cultiver le talent journalistique, la détermination et le respect des principes déontologiques en matière de journalisme. Pour pouvoir y postuler, les uvres doivent avoir été publiées ou diffusées entre le 3 mai 2009 et le 3 mai 2011.Trois catégories (presse écrite, radio et télévision) ont été retenues pour tenir compte de leur spécificité. Seules les uvres en français ou anglais sont acceptées, aussi il est demandé à tout candidat d’une autre langue de bien vouloir traduire son uvre en anglais ou en français. La date limite de la réception des candidatures est fixée au 30 septembre 2011. Le gagnant de chaque catégorie du Prix recevra un diplôme, un trophée et une enveloppe d’un million de FCFA. Quant au Premier prix toute catégorie, le «SEBGO» 2011, il est choisi parmi les gagnants des trois catégories. Outre le prix qui lui sera remis pour sa catégorie, le journaliste qui remportera le «SEBGO» 2011 recevra une somme d’argent supplémentaire d’un montant de un million de francs de CFA (1.000. 000 F. CFA), un diplôme et un trophée symbolisant le «SEBGO».
[Qui est Norbert Zongo?]
Fondateur et directeur de publication de l’hebdomadaire «L’Indépendant», Norbert Zongo a choisi la voie du journalisme d’investigation. De mai 1993 date de parution de son journal à son assassinat le 13 décembre 1998, Norbert Zongo a relaté à travers les différentes éditions «les histoires sombres» des dirigeants de la IVe République. Les articles que des milliers de burkinabè lisaient tous les mardi matin étaient rédigés par Henri Sebgo, nom de plume de Norbert Zongo né le 31 Juillet 1949 à Koudougou à une centaine de kilomètres à l’ouest de Ouagadougou. Après avoir été instituteur entre 1969 et 1978, il trouve sa vraie vocation dans le journalisme. Admis à l’Institut supérieur du Conseil de l’Entente à Lomé, au Togo, il terminera sa formation à l’Ecole supérieure de journalisme de Yaoundé au Cameroun. Au Quotidien d’Etat Sidwaya, il fait ses premières armes dans la seconde moitié des années 1980. La libéralisation du paysage médiatique l’amène à collaborer à des organes privés comme «Le Journal du Jeudi», «La Clef». Ces analyses critiques de la vie politique nationale dans ses organes poussent les autorités gouvernementales à l’affecter à Banfora, localité située à 450 km de la capitale. Norbert Zongo était fonctionnaire. Il démissionne et lance «L’Indépendant», en mai 1993. Le titre acquiert très vite une renommée grandissante. Le journal dénonce sans crainte les différents régimes africains. Mais le journal de Norbert Zongo révèle surtout des affaires impliquant le pouvoir du président Blaise Compaoré. Journaliste talentueux et rigoureux, il traitait des dossiers touchant aux crimes économiques, politiques et de sang. C’est en mettant l’accent sur l’assassinat de David Ouedragaogo, chauffeur du frère cadet du Président Blaise Compaoré, qu’il sera assassiné.

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