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Michel Thierry Atangana: «Le combat judiciaire continue»

Le Franco-camerounais, libéré en février dernier sur une grâce présidentielle, revient sur les critiques concernant le comité de soutien à…

Le Franco-camerounais, libéré en février dernier sur une grâce présidentielle, revient sur les critiques concernant le comité de soutien à Lydienne Eyoum

Michel Thierry Atangana reconnait que le Comité de soutien à Lydienne Eyoum, lancé à grand renfort médiatique le 20 mars 2014 par lui, Dominique Soppo et les avocats français de cette avocate n’a pas atteint ses objectifs. «Pour le moment, le résultat est très négatif, il est en deçà de nos espérances», a avoué le Franco-camerounais dans un entretien accordé à Radio France Internationale ce 30 septembre 2014. En effet, Lydienne Eyoum a été reconnue coupable vendredi dernier, du détournement de 1,077 milliard de FCFA, par le Tribunal criminel spécial. Deux de ses co-accusés ont été acquittés tandis que l’avocate, principale accusée, a écopé d’une peine de 25 ans d’emprisonnement et d’une amende de près d’un milliard de F CFA.

Michel Thierry Atangana, qui avait mis en place le Comité de soutien à cette avocate «franco-camerounaise» au lendemain de sa libération, intervenue le 24 février 2014 par une grâce présidentielle, rejette néanmoins en bloc les critiques qui ont fait état de «l’abandon» de Lydienne Eyoum par son Comité de soutien. Lequel est présidé par Michel Thierry Atangana.

«Mon souci, ce n’est pas d’aller en guerre contre un pouvoir, ce n’est pas d’aller en guerre contre les institutions, ni leur manquer le respect. J’ai entendu toutes ces rumeurs, toutes ces critiques que je n’ai rien fait pour Lydienne Eyoum, ce que je fais je ne dis pas. Je le fais avec la discrétion en recherchant l’efficacité. Le combat judiciaire continue, j’ai vu toutes les autorités en France, que ce soit en Suisse ou aux Etats-Unis pour porter le cas Lydienne. Ce qui importe, c’est le résultat. Pour le moment, le résultat est très négatif, il est en deçà de nos espérances.», a-t-il confié à RFI ce mardi matin. «Je ne veux pas livrer la stratégie de défense de Lydienne dans la rue parce que je cherche des solutions pour qu’elle vive», a-t-il ajouté.

Michel Thierry Atangana a par ailleurs donné son sentiment sur la décision de justice rendue contre Lydienne Eyoum même s’il disait vouloir s’en abstenir. «Je ne veux pas juger la justice. On n’interprète pas, on ne commente pas une décision de justice. Mais quand je regarde la personne qui est condamnée et sur les éléments qui ont été portés à ma connaissance, ces éléments ne me permettent pas de partager l’avis et la décision du tribunal», a-t-il affirmé. .

A une remarque du journaliste de RFI lui suggérant d’arrêter de mettre la pression sur une autorité politique et judiciaire vu que visiblement la stratégie ne marche pas comme ce fut son cas avec l’intervention de François Hollande, Michel Thierry Atangana a répondu: «Je ne partage pas du tout le sens de votre question. Tout Français, et Lydienne est française, a le droit de demander l’appui de son pays pour être soutenu et ce n’est pas une pression en tant que telle. Nous devons adapter nos revendications en tenant compte du contexte local, des traditions, des coutumes, et je pense à mon avis qu’il ne faut pas dire des choses ou mettre sur la place publique des choses qui ont été dites entre des responsables de très haut niveau qui peuvent être mal interprétées».

Michel Thierry Atangana a laissé entendre que les avocats de Lydienne Eyoum vont faire examiner le dossier par la Cour suprême pour épuiser toutes les voies légales. A la fin de l’entretien, le Franco-camerounais a indiqué que l’avocate peut encore supporter la prison. «Lydienne, Michel Thierry Atangana te dit: J’ai tenu 17 ans, tu as tenu 4 ans et demi déjà, tu peux encore tenir, ne te marginalise pas», a-t-il déclaré.

Michel Thierry Atangana: « Je travaille avec la discretion »
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