Neuf corps mutilés d’otages, enlevés depuis deux semaines dans la localité de Diir située dans la région de l’Adamaoua, ont été retrouvés mercredi en état de décomposition avancée dans une forêt
Neuf corps mutilés d’otages, enlevés depuis deux semaines dans la localité camerounaise de Diir située dans la région de l’Adamaoua, ont été retrouvés mercredi, 11 novembre 2015, en état de décomposition avancée dans une forêt, apprend-t-on de sources sécuritaires.
Les personnes exécutées pour non-paiement de la rançon exigée par leurs ravisseurs sont en majorité des jeunes. Ils font partie des ethnies bororo et gbaya connues pour être des peuples de bergers.
Quelques jours après le rapt, les bourreaux avaient libéré quelques otages avec pour mission d’aller signaler leurs exigences financières ainsi que l’ultimatum à la population.
Une battue, qui s’avèrera finalement infructueuse, sera ensuite organisée par les troupes du Bataillon d’intervention rapide (BIR) et du Bataillon d’infanterie motorisé (BIM) de la région.
Aux dernières nouvelles, la psychose créée a provoqué le départ massif des populations de leurs villages situés dans le département du Mbéré.
Selon des sources concordantes, les responsables des enlèvements et des crimes feraient vraisemblablement partie de bandes armées venues de la République centrafricaine voisine, ou alors une résurgence du phénomène des coupeurs de routes qui ont jadis semé la terreur dans la région.
La région de l’Adamaoua était jusqu’ici épargnée des exactions de la secte islamiste Boko Haram, qui écume les deux autres régions septentrionales du Cameroun.