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Ngaoundéré, le mouvement d’humeur de l’EHT-CEMAC désamorcé

Après plusieurs jours de négociations, l'école de tourisme a repris du service! Après plusieurs jours de négociations entre le conseil…

Après plusieurs jours de négociations, l’école de tourisme a repris du service!

Après plusieurs jours de négociations entre le conseil d’administration et les élèves de l’Ecole d’Hôtellerie et de Tourisme de la Cemac, l’institution a repris du service ce mardi 06 octobre.
A vrai dire, le staff administratif de l’Ecole d’Hôtellerie et de tourisme de la Cemac n’avait pas eu le sommeil tranquille, depuis le mouvement d’humeur entamé le 23 septembre 2009 par les élèves de ladite institution. Ceux-ci s’insurgeaient contre le mauvais traitement à eux infligé, dans un communiqué publié 48 heures avant l’entame de la grève. Dans des termes on ne peut plus claire les ressortissants de la zone Cemac inscrits dans cette Ecole disaient être victimes d’une panoplie d’abus qui vraisemblablement seraient partis de rien du tout au point où mettant au goût du jour l’ampleur de la situation, le collectif des élèves s’est exprimé en ces termes.

Cela fait déjà un an que nous vivons un calvaire avec l’administration en place. L’entrée de cette école se fait par voie de concours et nos différents Etats ont tout mis en uvre pour notre épanouissement physique, morale et intellectuel. Malheureusement ces moyens sont détournés au profit de notre administration qui n’est là que pour s’enrichir sur le dos des élèves ressortissants de ces six Etats.
Le collectif des élèves

C’était donc pour mettre définitivement fin à ces remous que le conseil d’administration de l’Ecole d’Hôtellerie et de Tourisme (EHT) de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC), s’est réuni vendredi dernier. Il a fallu 48 heures pour tabler sur ce qui constituait le nerf de la guerre. Le panel composé des représentants des 6 Etats de la zone Cemac ont adopté des résolutions plus concrètes. Des résolutions qui appellent le directeur général à plus de diligence et au respect scrupuleux des textes régissant la bonne marche de la structure. Mme Nfono Gertrude puisqu’il s’agit d’elle, devra aussi sous haute instruction du conseil d’administration instaurer dans les locaux dont elle a la charge le culte du dialogue et de la cohésion sociale.

La nouvelle la mieux appréciée était celle de la restauration des frais médicaux, de nutrition, l’amélioration des mesures d’accompagnements, et l’octroi des primes d’enseignements et de risques. Comme pour donner du poids à cette réunion de crise, les délégués représentant les différentes nationalités présentes dans cette Ecole se sont exprimés à tour de rôle, sur les nouvelles mesures à prendre pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de celle de leurs camarades. Et pour faire d’une pierre deux coups, l’occasion a aussi été idoine pour passer au scanner l’état du budget de l’institution. Un budget épuisé à 35% seulement au 31 août 2009, soit 515.543.922Fcfa sur les 1.800.000.000Fcfa qui font office de budget de fonctionnement. Etat qui a paru curieux pour certains apprenants qui jusque là, ne comprenaient pas pourquoi leurs problèmes n’étaient pris en compte, alors que l’institution disposait d’assez de moyens.

Mais le doute va très vite être levé sur le sujet par le président du Conseil d’Administration Mamyle Dane Séraphin qui n’a pas mâché ses mots en faisant la lumière sur l’argent dont dispose l’Ecole : J’ai vu la façon dont les élèves ont réagi lorsqu’ils ont appris que le budget de l’école est de plus d’un milliard. J’ai tenu à leur rappeler que cet argent ce n’est pas pour eux. Cet argent c’est pour l’Ecole, martelait-il encore. Ces mots n’ont en rien terni la joie des grévistes qui sont revenus à des meilleurs sentiments. Toutefois, pour enterrer définitivement la hache de guerre, des mesures préventives sont prises dans le sens de l’amélioration de la qualité de la formation. Une interdiction formelle quant à la publication des informations sur des sites internet sans autorisation de l’administration, comme ça été le cas de la lettre de préavis de grève du 23 septembre. Vivement que le dialogue perdure aussi longtemps que possible au sein de cette institution communautaire où on frisé des incidents diplomatiques.

Grévistes
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