Les autorités ont annoncé mardi l’arrestation d’un homme d’affaires dans le cadre de l’enlèvement des lycéennes. Des femmes sont également aux arrêts
Une bombe a explosé mardi sur un marché du nord-est du Nigeria, où les autorités ont annoncé l’arrestation d’un homme d’affaire soupçonné d’implication dans l’enlèvement à la mi-avril de 272 lycéennes, dont 219 sont toujours en captivité. Ce nouvel attentat, à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, a fait au moins huit morts. Des témoins ont précisé que la bombe, dissimulée à bord d’une voiture, avait explosé dans une rue longeant le marché.
L’attaque pourrait être l’ uvre d’un kamikaze, ont-ils ajouté. Les autorités ont par ailleurs annoncé l’arrestation d’un homme soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement des lycéennes de Chibok, une localité de l’Etat de Borno, qui a provoqué l’émoi d’une partie de la communauté internationale.
Le suspect dirigerait un réseau de renseignement travaillant pour les islamistes de Boko Haram, a ajouté l’armée. Deux femmes ont également été arrêtées. L’une est accusée d’avoir coordonné le financement d’opérations menées par Boko Haram.
L’homme d’affaires, identifié comme Babuji Ya’ari, qui a également fait partie d’une association de jeunes ayant collaboré avec les militaires et communément désignée par le nom de Force supplétive civile d’intervention (Civilian JTF), aurait masqué par cette activité, son soutien à Boko Haram. Le communiqué accuse l’homme d’affaires d’espionnage pour le compte des islamistes et d’avoir commandité le meurtre de l’Emir de Gwoza dans l’Etat de Borno il y a un mois.
Son arrestation a facilité l’arrestation des autres membres de la « cellule » qui sont des femmes. L’une d’elles coordonnait le financement des autres espions tandis qu’une autre remplissait les fonctions d’armurier et d’espion pour le compte de Boko Haram, ajoute le communiqué.