Cette situation est due aux violences récurrentes créées par la vaste offensive menée par l’armée nigérienne contre la secte islamique Boko Haram
Selon des sources contactées depuis les îles du lac Tchad, ils sont en tout plus d’un millier de réfugiés à s’être rendus dans les localités tchadiennes frontalières du Nigeria. Ce sont en majorité des jeunes talibés partis apprendre le Coran à Maiduguri ou dans d’autres villes dans le nord-est du Nigeria. On retrouve aussi parmi eux des camerounais et des nigériens. Tous ces ressortissants fuient les violences récurrentes qui règnent en ce moment au Nigéria. Ils racontent avoir vécu des arrestations, des échanges de coups de feu, une situation insurrectionnelle.
Toutefois les autorités tchadiennes font preuve de la plus grande vigilance dans l’accueil des réfugiés. A leur arrivée ils sont interroger. Ces questions leurs permettent à la fois de renvoyer ceux qui ont des assises chez eux et de repérer de potentiels éléments terroristes qui pourraient avoir traversé la frontière. Même si leur prise en charge constitue encore un véritable casse-tête pour les autorités tchadiennes. Des milliers de nigérians seraient aussi arrivés dans certains villages du nord du Cameroun et dans l’Est du Niger. Quand à l’armée nigériane, elle a annoncé lundi 20 mai avoir repris cinq localités aux islamistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigéria et avoir décidé d’envoyer mille hommes en renfort, au sixième jour d’une vaste offensive contre les insurgés de la secte islamiste.