Après Les attentats perpétrés le jour de la célébration de l’indépendance, pour les autorités, les auteurs doivent répondre de leurs actes
Les autorités nigérianes ont procédé à des arrestations suite aux attentats à la bombe survenus à Abuja le jour de la commémoration du 50ème anniversaire de l’indépendance du pays et qui avait fait au moins 14 morts et de nombreux autres blessés. Le service de renseignements nigérian a annoncé lundi 4 octobre l’arrestation de neuf suspects. Entre temps, un leader d’un groupe militant nigérian est inculpé pour terrorisme après avoir été arrêté en Afrique du Sud. Le chef des rebelles, Henry Okah, a comparu lundi devant un tribunal de Johannesburg pour l’attentat à la bombe survenu dans la capitale nigériane. Les services de renseignements nigérians ont établi un lien entre les personnes arrêtées et Henry Okah.
Quant à Raymond Dokpesi, le chargé de la campagne de l’ex-chef d’Etat en vue de la présidentielle de 2011, il a été convoqué lundi à Abuja par le service de sécurité d’Etat (SSS) nigérian, selon Kassim Afegbua. Plusieurs journaux locaux ont rapporté hier mardi que des textos découverts dans le téléphone de l’un des neuf suspects actuellement détenus par les autorités avaient conduit à la convocation de M. Dokpesi, qui possède une chaîne de télévision et une radio. Et l’un des messages demandait si M. Dokpesi avait versé « le solde » et un autre concernait l’organisation d’un rendez-vous au QG de campagne de M. Babangida, selon la presse.
En vue de la présidentielle prévue début 2011, Ibrahim Babangida, qui a dirigé le Nigeria de 1985 à 1993, brigue la candidature du parti Démocratique du peuple (PDP), principal parti politique nigérian, face à Goodluck Jonathan. La porte-parole du SSS, Marilyn Ogar, a refusé de donner des précisions sur la convocation de M. Dokpesi, indiquant simplement qu’il ne faisait pas partie des neuf suspects arrêtés depuis l’attaque. Pour l’heure, la vie semble avoir repris son cours normal au pays de Goodluck Jonathan et certainement, la vigilance est de mise.
Ariane Nkoma
