Entre universités et grandes écoles, les nouveaux bacheliers cherchent où poser leurs cartables…
On le dit très souvent, le plus difficile c’est l’après baccalauréat. Quelques semaines après la proclamation des résultats, l’heure est désormais aux concours et autres tests d’entrée tant dans les grandes écoles que dans les universités. Une étape assez difficile, d’autant plus que durant l’année scolaire écoulée, il n’y a pas de nombreux élèves qui ont pris le soin de penser à ce qu’ils feraient après l’obtention de leur sésame. C’est ainsi que plusieurs d’entre eux s’interrogent encore sur les établissements qu’ils pourraient fréquenter à la rentrée académique de septembre prochain. Un véritable casse tête, au regard notamment des dossiers à constituer et surtout de leurs chances de réussite aux différents tests, surtout lorsque l’on sait ce que sont devenus ce genre d’examens au Cameroun…
La ruée vers les concours
Pas de grand souci pour ce qui est des universités d’état, car il suffit juste de déposer les quelques documents demandés iciet là, et de s’acquitter de ses 50 000 Fcfa. La grande interrogation survint lorsqu’il s’agit de frapper aux portes des grandes écoles. Nombreux sont celles et ceux qui rêvent du FSBM( ex CUSS), de l’ENSET, de l’ESSTIC, de l’ENAM entre autres, convaincus qu’ils auront là, la garantie d’une place sur le dur marché de l’emploi. Pour la plupart, les universités sont des usines pour la fabrication de chômeurs, il n’y pas de véritable spécialisation, on vous donne tout au même moment, ce qui risque d’abrutir l’étudiant s’exprime Landry, nouveau bachelier qui vient de se présenter au concours de l’Ecole Normale Supérieure de l’enseignement technique (ENSET) de Bambili à Bamenda dans le nord-ouest Cameroun. J’ai longuement mûri mon choix et je pense qu’avec une formation dans une école, on a plus de chance de trouver du travail plus tard affirme t-il, lui qui avoue également que ce n’est pas le seul concours auquel il s’est présenté. Pour E. Prudence, candidate à l’entrée à l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales (ESSEC), la formation dans une école est plus sérieuse. J’ai l’impression qu’en fac, les étudiants s’amusent beaucoup et les enseignants n’ont aucune pression. D’ailleurs comme son nom l’indique justement, en faculté les cours sont facultatifs, tu viens quand tu veux, réplique Yannick, étudiant en 2ème année à la faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’université de Douala. Nous sommes tellement nombreux et chacun fait ce qui lui plait, au point où je me demande souvent si je n’aurai pas dû choisir autre chose. Dès lors se pose le problème de l’orientation, qui ne se fait pas en connaissance de cause; car comme avoue Yannick, je me suis retrouvé ici en suivant les conseils de mon oncle qui a un ami avocat. Mon souhait était de fréquenter à l’ENAM, mais j’ai raté le concours d’entrée. Je regrette un peu le choix du droit, mais je ne veux pas perdre les deux années que j’ai déjà passées à l’université.
Avis donc aux nouveaux diplômés qui veut aller loin doit ménager sa monture.
