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OCEAC: Au service d’une CEMAC sans endémie

L'Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale a dévoilé sa contribution pour le bienêtre de…

L’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale a dévoilé sa contribution pour le bienêtre de la Communauté.

Il est 11 heures le mercredi 13 mars 2013, lorsque le commissaire de la CEMAC en charge du développement des infrastructures et du développement durable et sa suite arrivent au siège de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC), à Yaoundé au Cameroun. Il est accueilli par une équipe conduite par le chef du département Programmes et Recherches, Dr. Nicolas Félicien Dologuelé. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la célébration de la cinquième Journée de la Cemac, pour laquelle cet organe spécialisé de la CEMAC organise une journée Portes ouvertes ce 14 mars 2013. Au menu, la visite des différents services de l’OCEAC et la présentation des recherches menées dans le cadre de la lutte contre les grandes endémies. Après la visite des services administratifs, la délégation fait une descente au Service Recherches et au Programme sous- régional de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (PSLTHA). Ici, Samuel Bahabague, Assistant au Coordonnateur du Programme fait l’économie des derniers travaux du programme. L’on y apprend que l’équipe de techniciens du PSLTHA de l’OCEAC, conduite par le Dr Aline Solange Okoko, a apporté un appui technique, matériel et logistique au programme national de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (PNLTHA) du Tchad durant la campagne de prospection 2012 dans le foyer de Mandoul. «Au cours de cette descente, 13000 personnes ont été examinées. Les résultats obtenus font état de 95 malades diagnostiqués dont 18 en phase II», déclare-t-il. Des chiffres qui laissent penser que la situation est sous contrôle. Mais, selon les normes de l’OMS, il faut moins de 1 cas pour 10.000 habitants, pour considérer qu’un foyer est éteint. C’est donc dire que la situation de Mandoul est plus que critique. Le principal vecteur de la trypanosomiase humaine africaine dans ce foyer est la mouche Tsé-Tsé. Les hommes et les animaux étant les sources du parasite, la lutte contre ce fléau est peu plus compliquée.

Selon Samuel Bahabague, les malades dépistés sont mis à la disposition des équipes médicales de la localité pour traitement gratuit et suivi, sous la supervision du PNLTHA/Tchad. Conformément au plan stratégique du PSLTHA de l’OCEAC, explique l’Assistant au Coordonnateur du Programme, «les missions d’appui multiformes concernent tous les programmes nationaux de lutte contre la THA des pays de l’Afrique Centrale, couverts (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, Tchad, République Démocratique du Congo et Angola). Ces appuis sont mis en uvre à la demande des ministères de la santé desdits pays.» Le programme a été créé depuis 2006, dans le cadre de la mise en uvre de la politique sectorielle de la CEMAC. Ce programme couvre les six pays de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine et Tchad) et est élargi à l’Angola et la RDC à la demande de la CEEAC. Il vise à l’élimination d’ici 2015 de la maladie du sommeil dans l’espace CEMAC, en RDC et en Angola.

Le chef du département Programmes et Recherches, Dr. Nicolas Félicien Dologuelé, présente d’autres activités menées par l’OCEAC dans le cadre de la lutte contre les endémies. Notamment, le programme sous- régional de lutte contre le paludisme en Afrique centrale. Il a pour vocation d’assister les pays dans les actions de lutte, en vue d’une réduction significative de la morbidité et de la mortalité liées au paludisme dans la sous-région selon les objectifs des initiatives internationales. En outre, a-t-on appris, dans le cadre de l’intégration sous- régionale dans le secteur de la santé, l’OCEAC, en partenariat avec le Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique, a engagé un processus d’harmonisation des politiques pharmaceutiques nationales des six pays membres de la CEMAC. Ce processus a été étendu en 2010 aux pays de la CEEAC non – membres de la CEMAC.

Le Dr Felicien Dologuelé de ‘OCEAC explique leurs travaux au Commissaire Hassan Bahkit
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