L’opérateur apportera son concours technique dans la lutte contre la contrefaçon de médicaments et l’exploitation des enfants
L’opérateur de téléphonie mobile Orange (France Telecom) a annoncé jeudi qu’il allait apporter son concours technique à deux initiatives en Afrique qui visent à lutter contre la contrefaçon de médicaments et à sensibiliser les populations à l’exploitation des enfants au moyen de SMS. Il s’est associé dans la première à l’organisation panafricaine mPedigree pour mettre en place un système qui utilise les SMS afin de lutter contre la contrefaçon de médicaments. Le service sera disponible dès la fin du mois au Kenya, puis au Cameroun, deux pays où près d’un médicament sur quatre est contrefait, selon Orange.
Les patients pourront envoyer par SMS un code de vérification, caché sous une surface grattable, sur chaque paquet ou bouteille de médicament, afin de vérifier l’authenticité du médicament, grâce à une base de données gérée en Europe par les partenaires de mPedigree. Orange fournira l’assistance technique pour ce service, qui est gratuit, souligne le communiqué. Le deuxième partenariat, avec l’ONG néerlandaise Text to change, vise à sensibiliser les populations à l’exploitation des enfants au Cameroun, en conduisant une enquête par le canal du SMS auprès de quelque 20.000 abonnés d’Orange dans l’ouest du pays. Les résultats de l’enquête seront ensuite utilisés par le Cercle international pour la promotion de la création (Cipcre) pour diffuser des programmes éducatifs à la radio sur le sujet, afin de lutter contre les tabous entourant ce problème. En parallèle, un système gratuit d’alerte par SMS sera mis en place, qui permettra de rapporter anonymement les cas d’abus envers les enfants. Cette opération, en attente d’autorisation réglementaire, devrait elle aussi être lancée dans le courant du mois.
Il s’agit des deux premières initiatives de la division d’Orange dédiée à la santé en Afrique et au Moyen-Orient, où le groupe, présent dans 20 pays, sert près de 60 millions de clients. Orange a fondé en 2007 une division spécifique consacrée à l’e-santé, Orange Healthcare. Orange fait valoir que près de la moitié des Africains ont accès à un téléphone portable, l’accès à la télévision, à la radio ou à internet étant plus limité. Les réseaux mobiles ont donc un potentiel énorme pour mieux éduquer et sensibiliser aux questions de santé, ainsi que pour proposer des services de santé efficaces par le biais d’assistance aux soins ou aux traitements à distance et la collecte de données, souligne l’opérateur.