L’ancien ministre d’Etat français est venu consulter le chef d’Etat camerounais sur la question de l’électrification du Cameroun et de l’Afrique
Ancien ministre d’Etat, plusieurs fois ministre en France, retiré de la politique l’année dernière, Jean Louis Borloo a été reçu en audience mercredi 27 mai 2015 par le chef d’Etat camerounais ? Paul Biya. L’hôte s’est donné pour nouvelle mission le développement de l’Afrique. Avec pour point de mire l’énergie. Un domaine dans lequel il s’investit avec sa fondation, «Energie pour l’Afrique» nouvellement lancée.
L’électrification du Cameroun et de l’Afrique était donc au centre des échanges entre les deux personnalités.
A sa sortie du palais de l’Unité, Jean Louis Borloo a indiqué à la presse que le président Paul Biya est engagé dans un programme d’électrification rapide et massive qu’il partage avec d’autres chefs d’Etat africains. Selon lui, le «point manquant» pour ce projet continental, ce sont les financements. D’où la nécessité, soutient-il, que des subventions internationales d’un montant de quatre milliards d’euros (soit un peu plus de 2620 milliards de FCFA) par an soient trouvés, pendant une dizaine d’années, pour électrifier l’Afrique.
Pour les commodités de mise en uvre du projet, Jean Louis Borloo projette la mise en place d’une agence d’électrification en Afrique. Il reviendrait à cette agence, de financer les projets d’électrification à partir des fonds collectés.
En ce qui concerne le Cameroun, l’ancien ministre rappelle que le pays dispose du second potentiel hydroélectrique en Afrique. De plus, il aide la planète, grâce à son massif forestier, en absorbant des tonnes de gaz carbonique. Ce serait, à son avis, un juste retour d’ascenseur que d’aider le Cameroun. Il ajoute du reste que tout le monde est d’accord aujourd’hui que le développement de l’Afrique est vital. Et qu’il s’agit d’un «problème de justice, un problème moral» que de développer l’Afrique. Son rôle à lui étant de susciter une prise de conscience et rechercher les financements nécessaires.