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Paludisme: quelques mesures prises pour le mettre “KO”

Le paludisme est l’une des maladies les plus résistantes au Cameroun. Plus de 4000 décès sont enregistrés chaque année. Face…

Le paludisme est l’une des maladies les plus résistantes au Cameroun. Plus de 4000 décès sont enregistrés chaque année. Face à cette situation, l’Etat prend des mesures pour éradiquer cette maladie.

En 2017, le paludisme continue de représenter une menace sanitaire pour les populations du Cameroun. Il constitue la première cause de morbidité dans ce pays, ce qui fait de lui une priorité pour les autorités gouvernementales et les personnels de santé. Ceux-ci se sont donnés pour objectif de l’éradiquer. D’après des chiffres rendus publics en mars dernier par le réseau des femmes parlementaires contre le paludisme au Cameroun, plus de 4000 personnes meurent chaque année de suite de paludisme. Plus de la moitié de ces 4000 décès est enregistrée chez les femmes enceintes. « 70% des 4000 personnes qui meurent de paludisme au Cameroun chaque année, sont des femmes enceintes », a précisé la présidente de ce réseau.

Les enfants de 0 à 5 ans constituent une autre couche vulnérable. Le taux de mortalité infantile chez les enfants de 0 à 1 an, par exemple, est de 74%.  Des chiffres qui inquiètent le gouvernement et le poussent à prendre des mesures. Celui-ci a instauré une prise en charge gratuite des femmes enceintes et des enfants de 0 à 5 ans dans les hôpitaux publics. Depuis 2005, l’administration gratuite du Traitement Préventif Intermittent (TPI) contre le paludisme aux femmes enceintes à partir du 4ème mois de grossesse a été mise sur pied.

Pour les enfants de 0 à 5 ans, le traitement du paludisme simple est gratuit, ainsi que le diagnostic rapide. Depuis juin 2014, le traitement du paludisme grave est devenu gratuit, tout comme celui du traitement du paludisme simple. Etant donné que les enfants de moins de cinq ans ne sont pas les seuls concernés par le paludisme, l’Etat a réduit, depuis février 2011, les frais de traitement de paludisme simple entre 200-250 F CFA pour les enfants au-dessus de cinq ans. Et en mars 2012, le Test de Diagnostic Rapide (TDR) est passé  à 200 F CFA pour les enfants de cette tranche d’âge.

L’autre mesure prise par le gouvernement camerounais pour mettre “KO” le paludisme, sont les campagnes nationales de distribution gratuite de 8,5 millions de Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA). La première campagne du genre a eu lieu en 2011 sur toute l’étendue du territoire national.  La 2ème campagne nationale de distribution gratuite de 12,350 millions de MILDA a eu lieu en 2015.

L’Etat n’est pas le seul acteur qui s’inquiète de la résistance du paludisme dans le quotidien des camerounais. Le Dr Antonio Christophe, chercheur l’OCEAC (Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique),  a récemment parlé de la concrétisation prochaine du programme visant à tuer les larves de moustiques dans 32 quartiers de Yaoundé, notamment  Mendong, Mvog-ada, Melen, Nkolbisson, etc,  où des équipes se rendront d’ici la fin de cette année 2017 pour verser les larvicides dans ses eaux stagnantes déjà répertoriées. En fait, les moustiques ne pondent leurs œufs que dans l’eau. Ceux-ci y suivent leur croissance jusqu’à l’âge adulte

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