Partenariat économique France – Afrique: La France perd du terrain en Afrique

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C’est en résumé ce qui est ressorti des échanges qui ont eu lieu lors de la rencontre économique organisée par le ministère français de l’économie, en marge du sommet de l’Elysée

« Nous avons besoin de l’Afrique », a lancé le ministre français de l’Economie, Pierre Moscovici devant de nombreux ministres africains et entrepreneurs réunis à son ministère, après avoir rappelé que la croissance de l’Afrique avait été de plus de 5% par an en moyenne sur la dernière décennie, tandis que ses échanges commerciaux avaient grimpé de 16% annuellement. Prenant la parole après lui, la ministre des Finances d’un des pays les plus dynamiques du continent africain, le Nigeria, a doucement tancé la France, l’appelant à « travailler un peu plus dur » pour s’implanter en Afrique. Ngozi Okonjo-Iweala a également mis en garde les entreprises françaises menacées, selon elle, de « manquer le bateau » si elles n’investissent pas rapidement dans les infrastructures africaines en pleine mutation.

L’Afrique a démarré avec sa croissance économique. Si vous manquez le bateau, si vous n’êtes pas en Afrique maintenant, vous allez rater l’occasion de toute une vie.
Ngozi Okonjo-Iweala, ministre nigériane des Finances

Ce partenariat doit se fonder sur trois principes, à savoir la « co-localisation », la « transparence », et l' »engagement dans la durée », a souligné le président français François Hollande, en clôturant mercredi un forum économique franco-africain à Paris. Pour M. Hollande, qui avait évoqué le concept de « co-localisation industrielle » lors de son dernier déplacement au Maroc, les investissements français qui se portent en Afrique doivent aussi avoir un effet en France, surtout en faveur de la création d’emplois dans l’Hexagone. Devant les présidents sénégalais Macky Sall, ivoirien Alassane Outtara et tanzanien Jakaya Kikwete, invités à la clôture du forum à Paris, M. Hollande a annoncé que son pays allait doubler non seulement ses échanges commerciaux avec l’Afrique, mais également les aides et les concours à destination de ce continent. « Vingt milliards d’euros pourraient ainsi être mis à la disposition de projets de développement (initiés pour l’Afrique) sur les cinq prochaines années, contre dix (milliards) entre 2008 et 2013 », a déclaré le chef de l’Etat français.

Selon lui, la formation professionnelle et le partage des technologies doivent être au coeur du nouveau partenariat. Une « fondation franco-africaine pour la croissance » devrait voir le jour à ce but dès l’année prochaine.

Ngozi Okonjo-Iweala en compagnie de François Hollande, lors de la clôture du forum
Elysee.fr)/n