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Paul Biya réitère la détermination du Cameroun à enrayer Boko Haram

Le discours présidentiel de fin d'année, prononcé le 31 décembre 2014, a mis l'accent sur les enjeux sécuritaires auxquels fait…

Le discours présidentiel de fin d’année, prononcé le 31 décembre 2014, a mis l’accent sur les enjeux sécuritaires auxquels fait face le Cameroun

La guerre que mène le Cameroun contre la secte islamiste Boko-Haram a plané sur le traditionnel discours de fin d’année, prononcé par Paul Biya le 31 décembre 2014. Le chef de l’Etat camerounais a rappelé que le pays qu’il dirige a pris la décision de combattre militairement la secte qui sévit au nord-est du Nigéria et à la frontière septentrionale du Cameroun, après l’enlèvement de Chinois à Waza ; et le raid sur la localité de Kolofata qui avait vu l’enlèvement de l’épouse du Vice-Premier ministre Amadou Ali.

«Cela ne pouvait pas être toléré !» a souligné Paul Biya pour qui Boko-Haram essuie désormais de lourdes pertes humaines et matérielles. «On peut espérer qu’ils en tireront des leçons», a-t-il souhaité dans son discours qui a duré une vingtaine de minutes.

Le chef des institutions du Cameroun a salué le comportement de la communauté musulmane face à cette situation. «J’ai apprécié plus particulièrement les prises de position de nos compatriotes musulmans. Ils ont compris, comme tous les autres Camerounais, qu’il ne s’agissait pas du tout d’une guerre dont la religion était l’enjeu. Ils ont bien compris qu’il s’agissait d’une réponse à une agression extérieure».

Loi antiterroriste et communauté internationale
Comme «la plupart des grands pays démocratiques», Paul Biya a indiqué que la loi antiterroriste adoptée par le Parlement vise à compléter la législation contre la répression des actes terroristes, en harmonie avec les conventions internationales de l’ONU et de l’UA. D’après Paul Biya, il ne s’agit pas de restreindre les libertés publiques, «comme l’ont prétendu certains esprits malintentionnés».

Le Président de la République a relevé que le Cameroun entretient une coopération avec le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Bénin, d’autres pays touchés par les conséquences des actions de ce groupe terroriste.

Ont été également félicités dans le discours de fin d’année de Paul Biya, les appuis multiformes et le soutien apporté par l’Organisation des Nations-Unies, ainsi que «la communauté internationale», en particulier: Les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne, la France, la Chine et la Russie. Paul Biya a indiqué sur ce point qu’il aura «l’occasion très prochainement d’y revenir».

Hormis Boko-Haram à l’Extrême-Nord, le Cameroun doit également faire à des attaques de bandes armées à l’Est, à la frontière avec la République centrafricaine. Ici aussi, le président a salué l’action des institutions humanitaires et celles du système des Nations-Unies qui apportent un coup de main dans la prise en charge des réfugiés. Paul Biya a affirmé que l’accueil des réfugiés sur le territoire camerounais est un «devoir de solidarité qui a des conséquences sur le plan budgétaire.»

Toutefois, a-t-il précisé: «nous devons également savoir que la sécurité a un prix».

Il n’y a pas de paix sans sécurité et de développement sans paix, a assuré le chef de l’Etat camerounais, justifiant toutes les énergies déployées en 2014 pour la sécurité nationale.

Des soldats camerounais déployés sur le front à l’Extrême-Nord contre Boko Haram
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