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Les personnels médicaux du Cameroun lèvent leur mot d’ordre de grève

La décision a été prise au terme d’une assemblée générale extraordinaire du Synpem et de Cap santé, dédiée à la…

La décision a été prise au terme d’une assemblée générale extraordinaire du Synpem et de Cap santé, dédiée à la présentation des résultats obtenus après des négociations avec le gouvernement

A l’unanimité, les responsables nationaux et régionaux du Syndicat des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpem) et celui des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé (Cap santé) ont donné leur accord mardi, 21 mars 2017, pour une levée d’ordre de grève initialement lancée en avril 2015, puis reconduit en janvier dernier.

Il était demandé, entre autres, le paiement des droits des personnels du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHU) mis à la retraite, l’harmonisation de leur âge de départ à la retraite à 60 ans, les primes pour des personnels médicaux et paramédicaux, la revalorisation de leur salaire, la prise en charge médicale de ces personnels malades, le classements des personnels de BAC+3 en 8ème catégorie (B1 et B2), le paiement des arriérés à la convention collective.

En réponse à ces revendications, 16 au total, le chef de l’Etat a procédé, le 06 mars dernier, à  l’institution de la prime de technicité (de 3 000 à 30 000 Francs CFA), de santé (de 10 à 30 000 Francs CFA) et la prime d’astreinte (de 6 000 à 1 500 Francs CFA). Ces primes sont, selon le décret présidentiel y afférent, cumulables avec celles déjà accordées à ces professionnels en fonction de leur catégories et de leurs échelons. De même,  il a instauré la gratuité des soins et s’est engagé, via le ministère des Finances, à payer les arriérés à la convention collective des hôpitaux de première catégorie.

«Dans l’ancien mot d’ordre de grève, il y a des points qui n’ont pas été satisfaits. Donc, nous avons des recommandations que nous allons reconduire et déposer à la table du gouvernement pour qu’il puisse apporter des réponses voire des solutions qui vont aller dans le sens de l’amélioration des conditions de travail de ces personnels», a indiqué le président de Cap santé, Sylvain Nga Onana.

La levée du mot d’ordre de grève d’avril a été signifiée au ministre de la Santé publique ce mardi. Il a également été informé de ce que les revendications restées en suspens seront reconduites.

-Une marche pour remercier Paul Biya –

Fièrs des quelques solutions apportées à leurs problèmes, les personnels médicaux de la région du Centre ont effectué ce jour une marche pour dire merci au président Paul Biya. Les infirmiers et autres personnels venus de l’hôpital d’arrondissement d’Odza, de l’Hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, de l’Hôpital central, du CHU, du Centre des urgences de Yaoundé, etc, ont marché de l’Hôpital central de Yaoundé jusqu’au ministère de la Santé.

Ils avaient été appelés, par les directeurs respectifs de ces formations hospitalières , à participer «obligatoirement» à cette marche, indique une note de l’Hôpital de la cité verte publiée  sur les réseaux sociaux en début de semaine.

Cette action de gratitude n’a pas trouvé l’accord des syndicats impliqués dans la lutte pour les droits des personnels médicaux, le Synpem et Cap santé.  «Le personnel est dans le syndicat pour réclamer ses droits, mais en même temps, il travaille dans un hôpital et la structure peut le sanctionner s’il désobéit. Ce qui est plus important c’est que nous sommes dans un Cameroun, chacun peut marcher pour dire merci s’il le veut. Mais pour nous, notre position est claire, vous ne verrez aucun responsable du Synpem et de Cap santé dans les rangs. Ce ne sont que des personnels de base», a souligné le secrétaire général de Cap santé, Charles Essiane.

Medcamer, une organisation des médecins  exerçant dans le pays, avait pour sa part lancé, en fin de semaine, un appel aux médecins à boycotter la marche sus-évoquée. Pour cet organisme, il s’agit «d’une injonction administrative irrégulière, infantilisante, ostensiblement contraire à toute éthique professionnelle et totalement dégradante pour l’image des personnels de santé camerounais». Il appelait d’ailleurs les concernés à exercer leurs activités normalement.

 

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