Philip Ngolé Ngwese a indiqué aux Sénateurs que la réserve du Dja ne souffre de rien contrairement aux déclarations de l’ONG internationale Green Peace.
Le ministre des Forêts et de la Faune a apporté un démenti formel aux accusations proférés il y’a un an par l’ONG Greenpeace au sujet de la déforestation au sein de la réserve du Dja. « Aucune déforestation n’a eu cours ou n’est en cours actuellement dans la réserve du Dja » a martelé Philip Ngolle Ngwesse lors de la traditionnelle séance de questions aux membres du gouvernement qui s’est tenue ce 5 juillet 2017 au palais des congrès. Le ministre répondait ainsi au sénateur Flambeau Ngayap qui s’inquiétait du fait que des milliers d’hectares de forêt auraient été détruits dans la réserve du Dja. 42% de cette déforestation ayant eu lieu depuis 1 an et demi seulement.
Un sujet lié à une alerte lancée il y’a un an par Green Peace et dont la chronique est encore visible sur le site web de l’organisation. On y lit que « La biodiversité du Dja est soumise à une forte pression depuis une décennie. » parmi lesquelles on retrouve « le braconnage, la construction du barrage hydroélectrique de Mékin au nord, la perspective d’un projet d’exploitation minière de nickel-cobalt actuellement détenue par Geovic à l’Est, et, surtout, le développement de la vaste plantation d’hévéa de la société Sud-Cameroun Hévéa (Sudcam) à quelques centaines de mètres de sa frontière occidentale. ». Un projet responsable de la perte de près 5 930 hectares de forêt, soit 5000 hectares de plus que le déboisement de la plantation de palmiers à huile SGSOC dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.
Des accusations que le Minfof réfute en arguant que Grean peace veut «nuire à l’image du Cameroun». Il ajoute aussi que « le défrichement de la plantation de Sud-Cam estimé à 5 930 hectares dénoncé par Grean Peace se déroule à l’extérieur de la zone tampon constitutive de la zone de sécurité.», tout en assurant que les trois études d’impact environnemental menées entre 2010 et 2015 avant l’octroi des concessions à Sudcam avaient été sanctionnées par des certificats de conformité. Il a rappelé qu’une mission de l’Unesco avait séjourné au Cameroun en 2015 et n’avait relevé aucune menace de déforestation.
En rappel la réserve du Dja a été Créée en 1950 et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987 grâce à la diversification des espèces présentes dans le parc et à la présence d’espèces en voie de disparition1. La réserve est également reconnue en tant que réserve de biosphère par l’Unesco depuis 1982 et est l’une des forêts humides d’Afrique les plus vastes (environ 5 000 km2) et les mieux protégées.