La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination par la voix de son président Shanda Tomne réagit
A la suite d’une procédure cavalière et douteuse teintée de haine, de règlement de compte et de sabotage pure et simple, toutes les unités financières du Groupe Commercial Bank du Groupe Fotso ont été placées sous administration provisoire pour une période de six mois.
Cette décision de la COBAC intervenue le 06 novembre 2009, a été prise en violation de nombreuses règles internes de la COBAC, et en dépit des plans de restructuration crédibles présentés par les actionnaires.
Par ailleurs, il est très important de signaler que la décision de la COBAC est intervenue presque dans la foulée de l’arrêt de la Cour commune d’arbitrage de la CEMAC, condamnant la République de Guinée Equatoriale à payer la somme de 50 milliards de Francs CFA au Groupe Fotso, pour la violation de la convention d’établissement d’une filiale de la banque dans ce pays. Le timing fait inévitablement penser à une coordination relevant de la volonté planifiée de détruire les investissements du Groupe, et surtout de l’écarter du secteur bancaire et financier dans toute la sous région. Il y a certes eu des erreurs de gestion, ce que reconnaissent du reste les actionnaires et les dirigeants, mais pas de nature à autoriser la démarche de la COBAC.
Aujourd’hui, la suspicion et le doute qui entouraient ces décisions brutales d’une simultanéité parfaite, a laissé la place à la certitude d’un vaste complot, instrumentalisé par des mafias publics et privées dont l’histoire révélera tôt ou tard les visages, pour anéantir le Groupe Fotso. Face à cette situation, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination a décidé de prendre toutes ses responsabilités d’instrument d’alerte, de sensibilisation, d’éveil et d’orientation des citoyens. A cet effet, nous révélons :
– Que depuis la décision de mise sous administration provisoire, des tractations indécentes ont cours en Afrique et à l’étranger, en vue de trouver les meilleures voies et moyens pour arracher, le terme est bien placé, la banque à ses légitimes actionnaires.
– Que le principal actionnaire, monsieur Yves Michel Fotso, est victime des pressions, des menaces, des chantages, y compris des menaces de mort, toutes visant à lui faire accepter l’idée d’abandonner ses prétentions, ses pouvoirs, et ses légitimes droits sur la banque.
– Que le Ministre camerounais des finances, monsieur ESSIMI MENYE, est la tête pensante et active d’un complot malfaisant aux côtés de la COBAC, avec l’Administrateur provisoire comme exécutant subalterne.
– Que Monsieur ESSIMI MENYE a par ailleurs, décidé de bloquer des opérations de payement en faveur de monsieur Yves Michel FOTSO, résultant d’une créance aussi légale que légitime sur l’Etat, dans le seul but, pense-t-il, de le priver de ressources qui pourraient constituer un apport dans le sauvetage de la banque.
– Que face à la résistance de monsieur Yves Michel Fotso, ses pires ennemis ont entrepris de déployer des mensonges, des calomnies dans tous les sens, et ne manquent pas d’user et d’abuser du pouvoir et de l’autorité de l’Etat, pour diligenter contre lui des procédures vexatoires à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, estime qu’il est de sa responsabilité d’informer l’opinion nationale et internationale qu’elle prend à témoin, de ce que :
– La Commercial Bank Cameroun demeure, de l’avis de tous les experts, y compris de l’administrateur provisoire à la solde de la COBAC, parfaitement viable et encore plus équilibrée et plus crédible que certains concurrents sur la place
– Dans le but de faire accepter et de faciliter le vol du bien des actionnaires et de céder la banque à des membres de la mafia tapis dans l’ombre, certains paramètres fondamentaux chiffrés du bilan et de l’évolution de la banque sont volontairement faussés, travestis, maquillés, dans une extrapolation hautement machiavélique ;
– Les experts attitrés impliqués dans l’évaluation de la banque et de ses bilans en l’état, sont sous l’emprise de la menace, du chantage, et des pressions malsaines ;
– Les éléments d’appréciation, rapports, notes et tableaux présentés par l’administrateur provisoire sont faux, contestables, et n’ont qu’un seul objectif, celui de tout mettre en uvre pour élimer les fondateurs de la banque ;
– La CBC vaut à ce jour plus de 160 milliards de Francs CFA, et ne saurait être livrée en cadeau comme l’entendent le Ministre Camerounais des finances, la COBAC, et l’agent d’exécution qu’est l’administrateur provisoire
En tout état de cause, la Commission indépendante fait le constat selon lequel, le véritable enjeu dans cet imbroglio financier artificiel, est la volonté d’écarter monsieur Yves Michel, pour des raisons encore très obscures, du secteur financier et bancaire. Mais qui a donc peur d’Yves Michel Fotso dans la banque et pourquoi ?
La Commission recommande, à ceux qui voudraient s’emparer de la CBC, de le faire de façon, légale, élégante, transparente et loyale, c’est-à-dire de payer à monsieur Yves Michel Fotso, un juste prix négocié.
La Commission rappelle encore pour mémoire, le précédent de la Guinée Equatoriale, et prédit à ce propos, que toute décision brutale, injuste, arbitraire et violente, fera forcement l’objet d’un recours devant toutes les instances judiciaires, politique et diplomatiques internationales possibles.
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination considère les man uvres et les tentatives d’usurpation de la CBC menée par le Ministre des finances et la COBAC avec le concours ou pour le compte de mafias tapis dans l’ombre, comme un ignoble crime à triple dimension : politique, économique et moral.
La Commission s’étonne, gravement, du silence du premier ministre camerounais, et se demande si la finalité de sa politique, est de tuer le génie national, de détruire le produit des efforts des capitaines d’industrie locaux, et de livrer les meilleurs fleurons industriels et financiers du pays à des vautours malhonnêtes et truands, des feymen ?
La Commission rappelle, et les experts peuvent le confirmer, que des institutions financières de la sous région ont par le passé, connu des difficultés bien plus préoccupantes que celles de la CBC, mais que des mesures et des man uvres vexatoires du genre déployées contre la CBC, n’ont pas été initiées à leur encontre.
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination met solennellement en garde monsieur ESSIMI MENYE, sur les graves conséquences de sa lourde combine, pour l’ensemble de l’économie du pays, et pour sa propre place en tant que citoyen camerounais qui risque de perdre toute raison de revendiquer notre nationalité par ses actes, et qui plus tard pourrait être jugé pour haute trahison des intérêts nationaux.
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination réitère, sa confiance dans la capacité du gouvernement à inverser la tendance, à stopper le complot. La CBC doit être restituée à ses légitimes propriétaires qui possèdent toujours une marge de man uvre pour conduire son redressement avec succès.
La Commission indépendante contre la Corruption et la discrimination en appelle solennellement au Chef de l’Etat, son Excellence monsieur Paul Biya, afin qu’il ne termine pas sa vie politique, comme un président qui a permit l’usurpation par des prédateurs étrangers, des outils précieux de notre économie et des joyaux de notre patrimoine. De l’issue du complot en cours contre la CBC et le Groupe Fotso, dépend en réalité le destin de toute l’entreprise camerounaise. Le président doit mouiller ouvertement et officiellement le maillot maintenant avant qu’il ne soit trop tard.
En tout état de cause, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, fait de la démonstration de la vérité dans cette affaire, une haute question de principe, un cas de conscience, un devoir citoyen, et une école du courage et du patriotisme.
La Commission accuse le Ministre des finances de menées haineuses, mensongères et antipatriotiques.
La Commission accuse la COBAC de mensonge, de trafic d’influence, de tentative de vol de la chose d’autrui, d’incompétence, d’abus de la confiance des Chefs d’Etat, d’usurpation.
La Commission accuse la COBAC de tortures et d’inquisitions sataniques, pour la manière dont l’audition des responsables a été menée.
La Commission accuse l’administrateur provisoire de la CBC de mensonge et de complicité d’abus de confiance, de tentative d’usurpation de la chose d’autrui, de production de documents et de rapports inexacts, de fourberie, d’opportunisme.
La Commission accuse le gouvernement camerounais d’insuffisances dans la défense des intérêts nationaux du pays, de paresse, d’attentisme, d’hésitation, de manque de courage.
La Commission invite enfin les citoyens camerounais, à tout mettre en uvre pour soutenir les entreprises nationales menacées de vol, d’usurpation et de viol, par des mafias étrangères en collusion avec certains milieux et responsables nationaux antipatriotiques et irresponsables.
La Commission exhorte les citoyens avisés et capables d’influence et d’initiatives, à faire preuve du plus grand courage pour défendre résolument la CBC, pour défendre les droits légitimes de ses actionnaires fondateurs. Le précédent d’Amity Bank qui a été froidement et sournoisement livré comme un condamné à mort arbitraire, est encore présent et tout frais dans les esprits. Mais où allons-nous si toutes les réalisations visibles des décennies de dur labeur de nos capitaines d’industrie, peuvent être liquidées d’un trait de crayon ?
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination déclare qu’elle ne ménagera aucun effort, pour faire entendre, prévaloir et triompher la vérité dans l’affaire de la CBC, et à cette fin, aucun sacrifice, fut-ce celui de mille procès et de mille emprisonnements, ne serait ni de trop, ni insupportable. La vérité à un prix et ce prix peut être élevé. Nous avons choisi de dire la vérité. Des truands veulent réussir deux grands coups avec un plan belliqueux et mafieux : frapper les actionnaires et frapper l’Etat. C’EST NON./.

Journalducameroun.com)/n