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Plan d’urgence: Les sources de financement trouvées par le Cameroun

Le président de la République a signé une série de décrets mercredi, habilitant le ministre de l'Economie à ratifier des…

Le président de la République a signé une série de décrets mercredi, habilitant le ministre de l’Economie à ratifier des prêts avec certains établissements bancaires

Le chef de l’Etat camerounais a signé une série de décrets mercredi, 10 décembre, habilitant le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer des conventions avec des établissements bancaires pour le financement du Plan d’urgence pour l’accélération de la croissance économique du Cameroun. Plan dont la mise en uvre est évaluée à 925 milliards de F CFA. Les textes signés par Paul Biya mercredi portent sur un montant de 633,5 milliards de F CFA.

Dans le détail, la Deutsche Bank S.A.E va accorder au Cameroun un prêt de 13 millions d’Euros (environ 8,5 milliards de F CFA). Cette somme, consacrée au financement partiel de certains projets du plan d’urgence triennal, va être destiné spécifiquement au «projet de construction des abattoirs et des entrepôts frigorifiques dans certaines régions du Cameroun.»

La BGFI Bank Cameroun va accompagner l’Etat dans le cadre de ce plan avec le déblocage de 100 milliards de F CFA. Le montant est destiné au financement du «projet de réhabilitation des routes secondaires et de l’éclairage public dans les villes de Yaoundé et Douala.»

Ecobank Cameroun est disposée pour sa part à apporter 35 milliards de F CFA pour le Plan d’urgence. Ce financement est destiné au «projet de construction des adductions d’eau dans 30 villes secondaires et/ou de forage de 100 puits par région ; du projet de réalisation de 3000 forages dans les régions de l’Adamaoua et du Nord ; du projet de construction des postes de gendarmerie et de police à Yaoundé et Douala ; et du projet de construction des postes de sécurité aux frontières.»

Banque Atlantique Cameroun, avec qui le Minepat va signer une convention de financement, est disposée à apporter 190 milliards de F CFA. Cet argent est destiné au «financement du projet de construction de 100 logements sociaux dans chaque chef-lieu de huit régions ; du projet de construction et d’équipement des hôpitaux de référence dans les chefs-lieux de région non encore pourvus d’hôpitaux généraux ; du projet de réhabilitation et remise à niveau des plateaux techniques des hôpitaux généraux de Yaoundé et de Douala, ainsi que du CHU de Yaoundé.»

Standard Chartered Bank Cameroun doit quant à elle lever 600 millions de dollars USD (environ 300 milliards de F CFA) pour le plan d’urgence. Ces fonds seront orientés par le Cameroun vers le «financement du projet de construction de deux axes routiers de désenclavement dans chaque région, ainsi que du projet de création d’agropoles et de 12.000 hectares de périmètre hydro-agricole ; du projet de construction des grands marchés de ravitaillement en denrées, à l’appui aux agro-industriels ; du projet de construction et d’aménagement des ouvrages de retenue d’eau dans les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord.

Lors d’un Conseil de ministres tenu mardi, Paul Biya, tout en saluant la disponibilité du secteur bancaire pour le financement du Plan d’urgence, a indiqué que les prêts ont été obtenus aux «meilleures conditions possibles». A ses ministres, il a recommandé: «Vous devrez garder à l’esprit que les crédits qui nous ont été consentis devront être remboursés et que la rentabilité des projets dont vous aurez la charge en représente la contrepartie.»

Le Plan d’urgence pour l’accélération de la croissance économique du Cameroun doit être mis en uvre sur trois ans dans des secteurs prioritaires définis par le gouvernement.


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