Selon les autorités administratives de l’Extrême-Nord, cet afflux massif a été provoqué par la récente fuite des militaires nigérians. Elle a installé «la panique» au sein des populations
Selon le préfet du département du Mayo-Sava dans l’Extrême-Nord du Cameroun, Babila Akaoua, l’afflux de plus de 30.000 réfugiés nigérians au Cameroun ces dernières semaines est dû à la récente fuite de militaires nigérians au Cameroun. La fuite d’un demi-millier de militaires nigérians le 24 août dernier a en effet provoqué une peur générale et le sauve qui-peut au sein des populations entrainant ainsi une vague de déplacements au Nigéria comme au Cameroun, déclare l’autorité administrative.
«Ces déplacés viennent de Kirawa au Nigéria. C’est la première ville nigériane après Kerawa au Cameroun. Nous avons déjà enregistré trois grandes vagues des déplacés. Au début, c’était les habitants de Kirawa qui ont suivi les soldats nigérians ayant replié au Cameroun. A notre avis, c’est ce départ de l’armée nigériane qui a provoqué la panique des populations. La deuxième vague est celle des habitants de Kerawa influencés certainement par le départ de leurs frères nigérians et la dernière, c’est le cas des populations de Kolofata et des environs qui se sont retrouvés dans la danse certainement à cause de cette peur qui se propage rapidement, explique le préfet.
La plupart de ces réfugiés réside dans les écoles des localités du département du Mayo-Sava. «A la date du 29 août 2014, l’école publique du Sultanat de Mora (chef-lieu du département du Mayo Sava, ndlr) comptait déjà à elle seule 5000 déplacés», rapporte la presse publique ce mardi.
«C’est pour la cause commune que nous nous déployons tous. L’Etat est en train de tout faire pour que la situation soit gérée dans l’urgence. Les renforts tant en hommes qu’en matériels sont effectifs. Les démarches continuent au niveau des organismes nationaux, internationaux et les pouvoirs publics pour stopper la crise», relève M. Babila Akaoua.
