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Politique: Paul Biya à Ndjamena pour le cinquantenaire du Tchad

Le président camerounais qui a quitté Yaoundé ce lundi en fin de journée, devrait retrouver sur place d’autres chefs d’Etats invités à l’évènement

Le président Paul Biya du Cameroun a quitté Yaoundé ce lundi 10 janvier 2010 pour assister à la célébration par le Tchad du cinquantenaire de son indépendance. Un déplacement fait en réciprocité à la visite d’Idriss Deby Itno, lors du cinquantenaire des indépendances du Cameroun au mois de mai dernier. Ce sera le troisième pays de la sous région, dont le chef de l’Etat camerounais assistera à la célébration du cinquantenaire, après le Congo Brazzaville et le Gabon. Paul Biya ne s’était plus rendu à Ndjamena depuis le 18 octobre 2010, date de la pose de la première pierre du projet de construction du pipeline Tchad-Cameroun. Le président Camerounais devrait y retrouver Kadhafi de la Lybie, Ali Bongo du Gabon, et 10 autres chefs étrangers. Le président Biya qui a montré l’ambition de jouer un rôle majeur dans la sous région Afrique centrale devra sans doute évoquer la situation ivoirienne. Porte d’entrée et de sortie du Tchad, le Cameroun offre à ce pays son accès paisible à la mer. Mis à part le pétrole transporté à travers un pipeline qui traverse le pays sur plus de 900 kilomètres, le Cameroun est le territoire de passage préférentiel pour de nombreuses importations et exportations tchadiennes, transitant par le port de Douala, la principale ville portuaire et capitale économique du Cameroun.

Des relations Tchad-Cameroun toujours à renforcer
Cependant, les échanges économiques restent faibles entre les deux pays. Bien que le tissu industriel camerounais soit assez diversifié, le marché tchadien ne semble pas pleinement s’en intéresser. Illustration en est de la différence nette entre Kousseri dans l’extrême nord du Cameroun et Ndjamena, capitale et frontalière du Cameroun. Pourtant les deux pays partagent de nombreux intérêts communs. De même, les deux pays sont aujourd’hui confrontés de manière principale, à l’effet des variations climatiques sur le lac Tchad, qui assure la survie d’une population majoritairement issue des deux pays. Toutefois, les deux pays sont liés, par 17 accords et conventions depuis une cinquantaine d’années. Elles concernent, entre autres domaines, les transports, le bon voisinage, les relations commerciales et les télécommunications. Depuis le 23 octobre 2007 les deux pays ont mis en place une commission mixte de sécurité transfrontalière, dont la première session s’est tenue en novembre 2009 dans la ville camerounaise de Maroua (Extrême-Nord). Celle-ci a pour mission d’empêcher à toute force militaire rebelle de s’établir dans l’un des deux pays. Le futur est plein de nouveaux projets. Le Tchad et le Cameroun envisagent, par exemple, « dans un proche avenir, la construction d’une interconnexion ferroviaire pour faciliter davantage les flux commerciaux » entre les deux pays, avait fait savoir le ministre tchadien des Affaires étrangères, de l’Intégration et de la Coopération internationale, Moussa Faki Mahamat. À l’issue d’une audience avec le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, qui le recevait en marge de la 22ème session de la Grande commission mixte Cameroun-Tchad. Des projets sont aussi envisagés dans le cadre de la formation en ressources humaines. Le Tchad a en principe obtenu son indépendance le 11 août 1960. Les festivités avaient été décalées, officiellement pour ne pas être perturbées par la saison des pluies. Cette célébration s’effectue à moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle. Un test grandeur nature pour la maturité politique du Tchad, qui a souffert de nombreux coups d’Etat. Idriss Deby a déjà donné le ton en graciant de nombreux rebelles qui purgeaient une peine de prison.

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