Journaliste formée à l’Esstic, cette jeune maman a décidé de travailler dans l’environnement du web
Femme courageuse, intelligente, gentille et belle. Telles sont quelques qualificatifs que l’on peut attribuer à cette jeune dame, Olga Tiyon. Quand vous lui demandez son âge, elle vous répond : « J’ai coiffé sainte-Catherine il n’y a pas très longtemps ». Elle est issue de la 33ème promotion de journalisme (2002-2005) à l’ESSTIC (Ecole Supérieure des Sciences et Technique de l’Information et de la Communication). Elle a effectué ses premiers stages en presse écrite au sein du quotidien Mutations et à Radio Campus où elle animait un magazine sur les TIC (Technologie de l’Information et de la Communication). Durant son année de Maitrise Professionnelle à l’ESSTIC, elle a obtenu une bourse du groupe CANAL + pour travailler à Paris au sein de I>télé, (la chaine d’informations de Canal +). A son retour au pays en 2007, elle gère pendant quelques mois les relations presse de Canal SAT Horizons au Cameroun avant de lancer le projet Goducamer.
C’est un portail d’informations, d’échanges et de divertissement sur les femmes camerounaises. Le site a reçu le prix du meilleur site d’informations au Cameroun en 2009. En 2010, Goducamer a organisé dans le sillage de la coupe du monde le concours d’art «femmes et mondial de football 2010» destiné aux moins de 25 ans grâce au Fonds des nations unies pour la population (UNFPA). A la question comment conciliez-vous vie professionnelle et familliale ? Elle affirme : « C’est une question d’organisation, il faut juste un temps pour chaque chose, (amis, boulot, famille, études) pour trouver que ce n’est pas très différent de l’époque de la fac . A part bien sûr les revenus qu’on est contraint de ramener à la maison pour gérer toutes les charges ». En tant que femme, elle ne rencontre pas de difficultés sur le terrain, elle évite de s’enfermer dans les stéréotypes. Pour Olga, on n’est que le produit de ce qu’on désire être, les difficultés sont plus liées à l’âge car on vit dans un pays où malheureusement la « jeunesse » est un critère de disqualification dans la crédibilité que les pouvoirs publics, les structures privées, les institutions bancaires accordent dans la capacité à initier et à manager un projet. Et c’est bien dommage. En dehors du journalisme, Madame Tiyon s’occupe de son bébé, car elle est maman depuis peu et c’est un boulot à plein temps qu’elle trouve très excitant et émouvant même si elle doit avouer que c’est très fatiguant.
Devenir mère l’a chamboulé de l’intérieur et permis de redéfinir ses priorités dans ses challenges et le sens qu’elle veut donner à sa vie. Coté défauts, elle est assez négligente et a la fâcheuse tendance à tout remettre au lendemain. Ses passions sont : la photographie d’art en noir et blanc ; capter et éterniser des scènes de vie, les émotions sur des visages « le temps d’une seconde a quelque chose de magique » déclare telle. Elle songe depuis quelques temps à s’y mettre plus sérieusement. L’écriture la passionne aussi et bien évidement le journalisme sous toutes ses formes.
