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Pour le Pr. Claude Abe, il faudrait la création d’une «police des m urs» au Cameroun

Le sociologue accueille positivement le lancement par la Communauté urbaine de Yaoundé d'une campagne dénommée «les dessous en dessous» La…

Le sociologue accueille positivement le lancement par la Communauté urbaine de Yaoundé d’une campagne dénommée «les dessous en dessous»

La communauté urbaine de Yaoundé vient de lancer une campagne contre les tenues vestimentaires indécentes dans la capitale baptisée «Les dessous en dessous». Pour le sociologue camerounais Claude Abé, cette campagne vient à point nommée. «Il y a des parties du corps qui ne doivent pas être publicisées, qui peuvent être mises à nue dans les espaces privés de la maison», estime l’enseignant de l’Université catholique d’Afrique centrale, dans une interview accordée à la radio publique nationale mercredi en matinée.

«A mon avis, il faut une phase répressive après cette période de sensibilisation ou d’éducation. Et pour cela il me semble qu’il serait important de créer une police des m urs», a-t-il soutenu.

«L’accès à la mondialisation n’est pas un moment de phagocytose. Lorsque nous parlons de phagocytose, c’est-à-dire que nous ne perdons pas nécessairement pied à terre, que nous ne perdons pas un rapport engagé avec les repères et les référents structurels qui ont toujours aidé les sociétés négro-africaines et la société camerounaise à apprécier le rapport qu’il y a entre ce qui est montrable et ce qui n’est pas montrable. A mon sens, il est souhaitable de revenir à ces fondamentaux qui sont beaucoup plus structurels, parce que la globalisation ne veut pas dire qu’on a en réalité accepté de rentrer dans une grosse boule qui va nous avaler au point où nous n’aurons d’Africains et de Camerounais que la couleur de notre peau», a relevé le sociologue pour justifier ses positions.

«Il y a des espaces en Occident qui sont aujourd’hui des espaces nudistes», fait-il observer. «Notre fond culturel est pudique», soutient le Pr. Claude Abé.

L’universitaire a lancé en début d’année 2014 un mouvement dénommé «Touche pas à mon anus, il est sacré», pour dénoncer l’homosexualité.

La campagne de la Communauté urbaine de Yaoundé rejoint une autre, controversée, lancée par le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille en novembre contre le port des tenues indécentes chez les filles.

Pr. Claude Abé
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