Par Henri Eyebe Ayissi, ministre des Relations extérieures
Le phénomène migratoire a pris, au cours des dernières décennies, une ampleur sans précédent de par le monde. Une évolution paradoxale a été enregistrée dans ce domaine: d’une part, la libre circulation des marchandises et des capitaux tend à s’imposer au niveau de la planète, dans le cadre de la globalisation des échanges ; d’autre part, celle des personnes physiques est de plus en plus remise en cause dans de nombreux pays de destination.
Face à cette situation humainement dramatique et exacerbée par les crises économiques et financières internationales, la problématique de la gestion concertée des migrations internationales est, désormais, inscrite à l’agenda de nombreuses conférences multilatérales. Parallèlement, la protection de leurs ressortissants disséminés de par le monde est devenue l’une des composantes essentielles de la diplomatie des Etats. Certes, les intérêts de ces derniers ne se confondent pas avec ceux de leurs nationaux. Mais il demeure qu’il est dans la mission de l’Etat, en vertu du lien de nationalité qui les unit, de se préoccuper des décisions et agissements qui pourraient, en violation des usages ou des traités, compromettre la sécurité, les droits et les avantages de ses ressortissants, voire mettre en cause sa propre crédibilité internationale, en laissant infliger à ceux-ci un traitement offensant et préjudiciable. En outre, dans la mesure où ces ressortissants contribuent, dans les pays d’accueil, à l’influence, au commerce et aux intérêts des pays d’origine, la mobilisation de leurs apports multiformes devient une véritable exigence, en particulier pour les Etats africains, face à la raréfaction des flux d’aide publique au développement et à la sensibilité croissante des opinions publiques nationales.
La conduite de la Diplomatie Camerounaise, au cours de la période récente, intègre, bel et bien, ces deux préoccupations, qui se combinent dans l’exigence et l’option d’une plus grande prise en compte du rôle socio-économique et politique de la diaspora dans la stratégie nationale de développement. Monsieur le Président de la République a clairement affiché cette volonté politique, à l’occasion de sa rencontre historique avec les Camerounais de la Diaspora, au cours de sa dernière visite officielle en France, en juillet 2009. Depuis lors, le Gouvernement a initié des actions qui augurent des perspectives nouvelles dans la valorisation et l’implication de la Diaspora Camerounaise à la stratégie nationale de développement. L’état des lieux concernant cette Diaspora permet de mieux cerner la pertinence et la portée attendue de ces initiatives.
ETAT DES LIEUX : LES CAMEROUNAIS A L’ETRANGER, QUI ET OU SONT-ILS?
Effectifs de la Diaspora Camerounaise: Les effectifs des Camerounais de la diaspora sont difficiles à cerner, faute d’un recensement exhaustif. D’une part, la carte consulaire du Cameroun ne couvre pas tous les pays d’émigration. D’autre part, même dans les pays pourvus de postes consulaires, la situation est très contrastée. D’une manière générale, nos compatriotes de la diaspora ne se font pas systématiquement enregistrer auprès des services consulaires. Outre une certaine indifférence, l’explication réside, soit dans l’ignorance de cette formalité, soit dans le fait que ceux qui se trouvent en situation irrégulière hésitent à sortir de l’anonymat, pour des raisons diverses, d’ordre historique ou personnel. Néanmoins, d’après les estimations faites à partir des données fournies par nos missions diplomatiques et postes consulaires, le Cameroun compterait près de 4 millions de ses ressortissants disséminés de par le monde. La répartition de ces effectifs par pays est très inégale, ainsi que l’illustrent les données ci-après: Gabon: 50 000 personnes ; Guinée Equatoriale: 16 000 ; Nigeria: plus de 2.000.000 ; Côte d’Ivoire: 6000 ; Soudan: 5000 ; Suisse, 4200 ; France: environ 40 000 ; Allemagne: plus de 7 000 ; Pays Bas: plus de 5 000 ; Belgique: 12000 ; Etats-Unis: plus de 700 000 (dont 250 000 se sont naturalisés Américains) ; Maroc: 500.
Ces statistiques sont, bien évidemment, largement en deçà de la réalité. Or, pour que l’Etat camerounais puisse se sentir qualifié pour suivre et répondre de la situation d’une personne, dans ses activités et ses déplacements, indépendamment de sa localisation spatiale, il est nécessaire que celle-ci lui soit rattachée par un lien de nationalité. Au plan international, la fonction de ce lien est double : ce dernier étend, au moins partiellement, l’ordre juridique national existant à des personnes qui ont un lien permanent de dépendance avec le pays d’une part ; il permet à l’Etat d’assister ces personnes face aux difficultés qu’elles peuvent rencontrer dans leurs rapports avec leur Etat de résidence, d’autre part.
Ce lien de nationalité n’est pas établi a priori. Il résulte plutôt des résultats d’un recensement permettant à l’Etat de faire le tri entre ses propres ressortissants et ceux d’autres pays. Cette opération apparaît ainsi comme un préalable nécessaire pour une identification exacte des concernés, seule manière crédible de mettre en évidence le lien légal, à savoir la nationalité, qui les rattache à l’Etat camerounais. La réussite d’une telle opération sollicite, par conséquent, une collaboration active des principaux concernés. L’Etat ne peut, en effet, leur apporter efficacement son assistance et sa protection diplomatiques dans les pays de résidence que s’ils sont identifiés comme étant des citoyens camerounais au niveau de nos missions diplomatiques et postes consulaires.
Structure actuelle de la Diaspora Camerounaise: La structure de la Diaspora Camerounaise varie selon les pays d’émigration. Certains pays du continent ont, au lendemain des indépendances, signé des accords spécifiques avec d’anciennes puissances tutélaires pour la mise à disposition d’une main-d’ uvre abondante, dédiée à des travaux subalternes. Tel n’est pas le cas du Cameroun, dont la Diaspora est largement issue de flux migratoires volontaires. Il s’agit, pour la plupart, d’étudiants, de travailleurs qualifiés en quête de meilleure fortune à l’étranger ou de diplômés à la recherche d’emplois, auxquels se sont ajoutés, depuis le début des années 1990, des aventuriers des deux sexes et de motivations diverses. Ceux-ci se trouvent parfois, au quotidien, impliqués dans des activités illicites, qui déteignent négativement l’image du Cameroun à l’étranger. Les pays avec lesquels le Cameroun partage une frontière commune sont, par nature, des zones de migrations structurelles. Il demeure que, d’une manière générale, dans les pays d’accueil, les Camerounais en situation régulière sont plus ou moins bien intégrés. En témoignent les nombreux mariages mixtes enregistrés, suivis de naturalisations. Dans certains pays, on retrouve même des Camerounais exerçant dans les administrations locales. C’est le cas notamment en France où le Cameroun peut se flatter d’avoir un de ses fils Préfet de Région.
Selon les estimations du Consulat Général du Cameroun à Paris, la Communauté Camerounaise, actuellement la plus importante des pays subsahariens dans l’Hexagone, se répartit, de façon très inégale, entre les étudiants (5000), les travailleurs immigrés (8000), les opérateurs économiques (1500), les avocats (80), les artistes (500) et les sportifs (200). Parmi les travailleurs, on compte également de nombreux enseignants, médecins, chercheurs etc., qui contribuent, dans leurs secteurs d’activités respectifs, au développement économique et social de leurs pays de résidence.
Dans la Sous-Région Afrique Centrale, au Gabon et en Guinée Equatoriale, par exemple, les Camerounais sont présents dans le marché de la distribution des vivres frais, ainsi que dans le secteur informel. Ils sont également présents dans le secteur productif, où ils ont pu créer des PME et PMI qui contribuent à la création d’emplois et de richesses dans les pays d’accueil. En Occident et en Asie, ils excellent dans l’activité économique (vente de voitures de seconde main, import / export de diverses marchandises, petit commerce, services etc.).
PROBLEMES MAJEURS SIGNALES PAR LES CAMEROUNAIS DE LA DIASPORA: COMMENT VIVENT- ILS OU S’INTEGRENT-ILS?
Dans les rapports avec le pays de résidence: Ces problèmes sont de nature différente, selon qu’ils concernent les rapports avec le pays de résidence ou avec le Cameroun. Quelle que soit la destination choisie et sans préjudice de l’équation personnelle de nos compatriotes répondant à l’appel du large, les Camerounais de la diaspora sont confrontés à des problèmes communs aux immigrants, ainsi qu’à d’autres à caractère spécifique: problèmes d’intégration dans leurs pays d’adoption, en fonction des législations nationales; problèmes de discrimination, relevant soit des excès de souveraineté des autorités des pays d’accueil, soit d’actes de racisme ou de xénophobie de la part de groupes organisés ou d’individus à motivations diverses; problèmes de maltraitance, rattachables soit au tempérament collectif dans le pays d’accueil, soit à une image négative et déformée du Cameroun, entretenue paradoxalement par certains Camerounais dans les zones géographiques considérées.
Dans les rapports avec le Cameroun, pays d’appartenance ou d’origine: Les préoccupations majeures identifiées peuvent être récapitulées ainsi qu’il suit : la non-participation à la vie politique nationale, notamment aux différents scrutins de portée nationale, contrairement aux ressortissants d’autres pays africains en situation similaire; la non-implication de la Diaspora, par des mécanismes appropriés, à l’effort national de développement, malgré l’expertise, les ressources financières et le capital relationnel que cette Diaspora peut et veut mettre à contribution; des comportements rattachables à la mauvaise gouvernance ou à la corruption au niveau de certaines missions diplomatiques et postes consulaires (taux exorbitants fixés pour certains services ou prestations consulaires, accueil inadéquat, etc..); l’aspiration à la double nationalité ou à la pluri-nationalité, pour répondre aux attentes de nombre des Camerounais qui, dans un ou plusieurs Etats, ont acquis une autre nationalité originaire, suivant des critères différents, par exemple, le jure soli (droit lié au sol) au lieu de jure sanguinis (droit découlant du sang). Les intéressés se retrouvent ainsi également « nationaux » de ces Etats. Dans d’autres cas, bien plus nombreux, des Camerounais ont acquis une seconde nationalité par le mariage ou par l’emploi dans le pays de résidence (sportifs par exemple), alors que la législation camerounaise en vigueur n’autorise pas la double ou la pluri-nationalité; une option ressentie comme un facteur d’exclusion à l’endroit des Camerounais de la Diaspora.
CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE GESTION DE LA DIASPORA: QU’EN EST-IL DE LEURS DROITS ET OBLIGATIONS OU DE LEURS ENCADREMENT ET SUIVI?
Le cadre juridique de référence concernant la Diaspora: La protection par l’Etat des Camerounais de la Diaspora procède, tout d’abord, du lien de nationalité, qui permet à l’Etat national d’établir sa compétence sur ses ressortissants. Mais, dans la mesure où ceux-ci sont installés dans d’autres pays, ils sont soumis à la compétence territoriale de ces Etats. Les pouvoirs qui en résultent pour les Etats de résidence ne sont pas, pour autant, discrétionnaires. Le droit international intervient pour limiter l’usage que ces Etats font de leur compétence envers les étrangers, à travers les notions d’égalité de traitement et de traitement international minimum.
D’une manière générale, il existe de nombreux instruments juridiques universels ou régionaux relatifs à la protection des droits de la personne humaine, qui répriment les atteintes dont les étrangers peuvent faire l’objet. Dans la pratique, c’est principalement par la voie diplomatique que le Cameroun assure la défense des droits et intérêts de ses ressortissants, leur prête assistance et secours. Cette protection ne s’exerce pas seulement en cas de violations des stipulations des traités ; elle joue, bien naturellement aussi, dans l’éventualité d’agissements discriminatoires de la part des autorités du pays d’accueil. Bien qu’elles s’en distinguent nettement au plan juridique, de telles interventions peuvent précéder la mise en uvre de la «protection diplomatique», qui est un procédé de mise en cause de la responsabilité internationale de l’Etat d’accueil.

Le cadre institutionnel de gestion et de suivi de la Diaspora:
1/ Au niveau des pays d’émigration, un encadrement différencié. La gestion des Camerounais de la diaspora relève, dans les pays d’accueil, de nos missions diplomatiques et postes consulaires. En élargissant la juridiction de nos missions diplomatiques par l’application du principe de la représentation multiple, la nouvelle carte diplomatique du Cameroun, mise à jour au cours de l’année 2009 et comportant 35 Missions Diplomatiques et 05 Postes Consulaires, offre les possibilités d’un encadrement et d’un suivi améliorés des Camerounais de la Diaspora. Sont offerts à ces derniers, en fonction des besoins et capacités réelles, divers services et formes d’assistance : délivrance de documents officiels ; information juridique ; facilitation et intermédiation sociale; accompagnement judiciaire ; etc.
En vue de l’institutionnalisation d’un dialogue structuré avec la Diaspora Camerounaise dans le ressort territorial des uns et des autres, nos Chefs de Missions Diplomatiques encouragent la création d’associations de ressortissants et la mise en uvre d’initiatives communautaires. A titre d’exemple, «Challenge Camerounais», qui est la plus grande manifestation culturelle, économique et sportive en Europe a regroupé en 2009, pour sa dix huitième édition annuelle, à Cologne, plus de 4000 Camerounais venant d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, de France et de Suisse. En Amérique du Sud, notre Ambassade au Brésil a uvré en faveur du rassemblement des Camerounais résidant dans cette partie du monde au sein d’une structure dénommée «l’Association des Camerounais de l’Amérique Latine» (A.C.A.L.) dont le siège est domicilié à São-Paulo, dans le Sud-Est du Brésil.
Parmi les autres associations ainsi constituées et signalées dans les différentes régions du monde, nous pouvons citer, sans prétendre à l’exhaustivité : en Allemagne, l’association CAMFOMEDICS, créée en 1994 par un groupe de jeunes médecins camerounais ; aux Etats-Unis, la «Cameroon Society of Engineers» (CSA-USA), la Cameroon Students Association (CAMSA-USA), la « All Cameroonian Cultural Festival Foundation » (ACCFF) ; en Côte d’Ivoire, «L’Amicale des Camerounais en Côte d’Ivoire» (ACAMCI) ; en Malaisie, «l’Association des Camerounais de Malaisie» ; en Suisse, la «Cameroonians Skills Abroad Network» (CASA-NET), initiatrice du Forum des Compétences de la Diaspora Camerounaise; au Nigéria, la « National Union of Cameroon Students» (NUCS), qui a été créée depuis 1950, etc.
Il convient de mentionner d’autres types d’associations, à l’instar du Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora, de son acronyme «C.O.D.E.», dont le fonds de commerce est la désinformation à l’étranger sur leur propre pays, en particulier sur le fonctionnement des institutions de la République. A cette dernière catégorie de regroupements, comme aux citoyens agissant, de façon isolée, en prophètes de malheur contre l’image et les intérêts du pays qu’ils prétendent servir, le Gouvernement ne peut que réserver le traitement qu’ils méritent, en liaison avec les Autorités du pays d’accueil et les Services Etatiques compétents, en vue de la sauvegarde des intérêts supérieurs de la Nation.
2/ Au niveau du Cameroun: un dispositif à composantes multiples: Le Gouvernement de la République a créé des structures officielles chargées de la gestion des camerounais de la diaspora, qui collaborent avec différentes institutions intervenant dans ce domaine. Parmi ces structures, figure en bonne place le Ministère des Relations Extérieures (MINREX), avec la Division des Camerounais à l’Etranger, créée dans son organigramme depuis le 30 juillet 2005. Le MINREX est, en effet, l’intermédiaire privilégié ou, mieux encore, le centre privilégié de convergence et d’échanges d’informations entre les instances gouvernementales et la Diaspora, voire entre tous les acteurs impliqués dans la gestion des relations avec la Diaspora. Ce rôle, il assume cette responsabilité sans préjudice des compétences spécifiques des autres départements ministériels dans ce domaine.
Dans la pratique, en effet, tous les départements ministériels ont des projets ou programmes qui intéressent, peu ou prou, la Diaspora Camerounaise. C’est le cas, notamment, du Ministère de l’Enseignement de l’Enseignement Supérieur, qui alloue tous les ans des Aides et des Compléments de Bourse aux étudiants camerounais de la Diaspora. Maintenus en dépit des contraintes de trésorerie auxquelles le pays s’est trouvé confronté, dans les années 1993-1995, ces deux programmes sont les meilleurs témoignages de la sollicitude du Gouvernement à l’endroit de sa jeunesse estudiantine de la Diaspora. Dans le même ordre d’idées, le Ministère de la Jeunesse conduit des actions en faveur des jeunes de la Diaspora, à travers le Programme d’Aide au Retour et à l’Insertion des Jeunes de la Diaspora (PARI-JEDI). De même, d’autres institutions publiques interviennent, comme le Fonds National de l’Emploi (FNE), à travers son Programme d’Appui au Retour des Immigrés Camerounais (PARIC). A côté de ces acteurs institutionnels, l’action de diverses ONG et Associations spécialisées en faveur de la Diaspora apporte sa contribution spécifique.
ACTIONS ENTREPRISES PAR LE GOUVERNEMENT EN DIRECTION DE LA DIASPORA: QU’EST-IL FAIT A L’ENDROIT DES CAMEROUNAIS DE L’ETRANGER?
La réponse du Gouvernement de la République aux sollicitations et attentes de la Diaspora est articulée autour de deux grands axes: la relance des actions en faveur de celle-ci dans le cadre d’une approche nouvelle et la mise en place des fondations d’une politique nationale de gestion de la Diaspora.
Promotion engagée d’une synergie positive des actions gouvernementales: La nouvelle approche gouvernementale de gestion des relations avec la Diaspora se décline dans une formule : la mise en uvre de synergies positives pour le rayonnement international et le développement du Cameroun. Cette démarche procède d’une double conviction: la première est que la Diaspora Camerounaise dispose d’atouts incontestables et divers, pouvant être capitalisés au service du développement politique, économique, social et culturel du pays; la seconde est que des réseaux internationaux et spécialisés existent, qui peuvent être utilement activés pour appuyer l’économie nationale et concourir à développer une image positive du Cameroun à l’extérieur.
Dans cette dernière optique, le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a initié et placé l’édition 2009 de ses « Journées d’Excellence de la Recherche Scientifique et de l’Innovation au Cameroun» (JERSIC) sous le thème: «Science et développement durable: le rôle de la Diaspora Camerounaise ». Le Ministère du Commerce quant à lui envisage d’organiser à Yaoundé, du 25 au 27 mai 2010, un véritable «Forum Economique et Commercial avec la Diaspora», fondé sur cette même approche. Sur le même registre, plusieurs départements ministériels (MINEFOP, MINEE, MINADER, MINJEUN, MINESUP) ont pris part au «Forum des Compétences de la Diaspora Camerounaise», renommé «DAVOC 2009» (Draw a Vision Of Cameroon), organisé, du 23 au 25 juillet 2009, à Lyon, en France, à l’initiative de la Cameroon Skills Abroad Network (CASANET). Le thème retenu était: «Diaspora, Politiques de l’Energie et Développement». Parmi les annonces fortes enregistrées à l’issue de ces assises, figure la décision gouvernementale révélée par le MINEFOP, à savoir que la quote-part de participation de l’Etat camerounais à l’organisation du DAVOC sera désormais intégrée dans le budget de l’Etat.
D’autres activités récentes méritent également d’être mises en relief, à savoir: la Rencontre du 01 décembre 2007, à Paris, entre l’Ambassadeur du Cameroun en France et les Hommes et les Femmes de média de la Diaspora, en vue de la mise sur pied d’un cadre de travail concerté; l’implication des Camerounais de la Diaspora dans l’accueil des Hautes Personnalités de la République en mission à l’étranger et aux réceptions offertes en leur honneur par les Chefs de Mission Diplomatique, à l’instar de ce qui a été fait par l’Ambassadeur Représentant Permanent lors de l’escale technique de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à New York, le 1er décembre 2009; la caution de leur présence personnelle, apportée par les Chefs de mission diplomatique aux activités de la Diaspora, voire les appuis financiers ou logistiques réservés à celles-ci en fonction des moyens disponibles.
A suivre.

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